Tout porte à croire que l'essor de la wilaya de Bouira, en matière d'investissement, est loin d'être opéré, et la crise risque bien d'avoir de beaux jours devant elle. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu'on sait qu'un bon nombre de projets approuvés chaque année, comparativement à ceux encore en gestation, ne reflètent pas une dynamique économique perceptible. En effet, si l'on décompte le nombre de projets initiés puis annulés depuis au moins l'an 2000, l'on s'aperçoit du retard monstre accusé en la matière ; mais surtout de la non-mise en œuvre des opérations, pourtant, programmées et approuvées par l'organisme compétent en la matière : le Calpi. C'est ainsi, que sur les 775 projets approuvés depuis 2000, 502 ont été tout bonnement annulés, pour diverses causes spécifiques, ayant trait à chacun des projets initiés. Cependant, il est à retenir que la plupart des projets annulés n'ont tout simplement pas pu être réalisés pour cause de plusieurs difficultés rencontrées sur le terrain par leurs promoteurs. Dernièrement, 221 autres projets ont été tout simplement annulés par le Calpi, pour cause, dit-on, de foncier ; mais surtout de pratiques spéculatives dont se seraient rendus coupables certains promoteurs. Une raison de trop qui s'ajoute au système de freinage d'initiatives d'investissement au niveau de cette wilaya. S'agissant des projets agréés par cet instance, depuis au moins le début de l'année, l'on compte la réalisation de deux unités de production de semoule d'une enveloppe financière de l'ordre de 176 millions de dinars, une unité de transformation et d'emballage d'aliment de bétail dont le coût sera de 50 millions de dinars, un abattoir de volaille et une briqueterie dont le coût de réalisation est estimé à plus de 500 millions de dinars. Ces unités de production seront ainsi basées au niveau des zones industrielles de Lakhdaria, Sour El Ghozlane et Sidi Khaled, apprend-on. Ces projets vont, à en croire certaines sources proches du dossier, générer quelque 250 postes d'emploi directs ajoutés à ceux indirects, mais qui sont au demeurant loin de combler un déficit énorme ressenti en la matière.