Alors que les universitaires continuent de s'inspirer encore du vieux plan comptable national, dont l'enseignement est toujours en vigueur, c'est la CCI qui prend les choses en mains afin de familiariser les comptables et les experts comptables au niveau système dont l'entrée en application se fera dans 14 mois. Cette révolution silencieuse dans la comptabilité nationale va pourtant se faire sans les universités et les universitaires qui continuent, contre tout bon sens, d'enseigner l'ancien système datant de 1975. C'est en collaboration avec le cabinet Kaouder qu'une formation sera assurée sous les auspices de la CCI. D'une durée de 20 jours et à travers 10 ateliers, la formation devra permettre aux comptables concernés de se familiariser avec le Nouveau Système Comptable et Financier dont l'entrée en application sera impérative au 1er janvier 2010. Dans le souci d'une mise en situation pratique, la comptabilité pour l'exercice 2009 sera élaborée selon le plan comptable national en vigueur depuis 1975, mais une fois l'opération bouclée, il lui sera fait application de la nouvelle formule où l'aspect financier des bilans sera davantage mis en exergue. Il s'agira d'une simulation sur un cas concret, ce qui facilitera grandement la transition entre les deux systèmes. C'est pourquoi, à travers l'ensemble du pays, les stages d'initiation au NCSF sont proposés aux experts comptables, aux comptables agréés ainsi qu'aux commissaires aux comptes. Car il s'agira de se conformer à ces nouvelles règles comptables qui sont entrées en vigueur en Europe depuis 2005. Cette comptabilité s'inspire des normes IAS (International Account Standard) qui introduisent de nouvelles règles d'évaluation. Ce sont ces nouvelles normes qui s'imposeront à toutes les opérations comptables à l'échelle planétaire sous le label IFRS (International Financial Reporting Standard) qui est très voisin de l'US Gap en vigueur aux Etats-Unis et au Canada. Il est tout de même curieux que ces échéances continuent d'être ignorées par les cursus universitaires, où le PCN a encore de beaux jours à vivre.