Prévue initialement pour le 1er janvier 2009, l'entrée en vigueur du nouveau système comptable national a été reportée au 1er janvier 2010. La mise en application, depuis le 1er janvier dernier, du nouveau plan financier et comptable est intervenue sous de mauvais auspices. C'est du moins la conviction exprimée par Hamdi Mohamed Lamine, président de l'Ordre des experts-comptables et commissaires aux comptes et des comptables agréés. « La mise en œuvre du nouveau plan comptable pose des problèmes qu'il faudrait maintenant régler », a-t-il affirmé hier lors de son intervention aux travaux d'un séminaire sur le thème « Installation de la PME française en Algérie », organisé à l'hôtel Hilton par Finances et Conseil Méditerranée (FCM). Entre autres écueils, M. Hamdi cite les insuffisances liées à la maîtrise du système et l'organisation des structures de la profession de comptabilité. En outre, les besoins de formation des professionnels du secteur sont loin d'être pris en charge, a laissé entendre M. Hamdi. Pour preuve, environ 1000 professionnels ont été formés sur un total de quelque 7000 personnes. « Un niveau relativement faible », commente-t-il. Dans ce contexte, la généralisation de l'application du nouveau système comptable et financier ne manquera pas de poser de sérieux problèmes à de nombreuses entreprises, d'autant plus, qu'« elles ne peuvent pas financer les coûts d'une telle opération », résume l'intervenant. Le président de l'Ordre des comptables et des commissaires aux comptes a exprimé son souhait « d'aller vers une période de tolérance » pour permettre aux entreprises nationales et autres organismes une préparation idoine. « Il ne s'agit pas de le différer. Je crois qu'il faudra laisser du temps aux gens afin de se familiariser avec ce nouveau système », réclame-t-il, en déplorant toutefois qu'« il n'existe pas de textes dans ce sens ». M. Haïder, secrétaire général d'El Baraka Bank, s'est interrogé, pour sa part, sur « l'opportunité d'assujettir les entreprises algériennes à ce système », non sans plaider la mise en place d'une approche « réaliste propre au contexte algérien ». Prévue initialement pour le 1er janvier 2009, l'entrée en vigueur du nouveau système comptable national a été reportée au 1er janvier 2010. A cette date, les services du ministère des Finances ont invoqué la non-préparation des opérateurs économiques. Il est à signaler que la réforme du plan comptable vise, selon ses concepteurs, l'intégration des normes internationales dans le système comptable et financier, à même d'optimiser la gestion des entreprises algériennes et la qualité de l'information économique. Elle devrait aussi conduire à faciliter la vérification des comptes et à assurer, au profit des investisseurs, la disponibilité d'informations financières à la fois lisibles et transparentes.