Retour à la case départ ! Après les légers rebonds enregistrés ces derniers jours sur les places financières internationales, les bourses sont repassées hier dans le rouge. Les inquiétudes sont plus que jamais sérieuses quant à la santé de l'économie mondiale et des entreprises. Le géant automobile américain General Motors, à titre indicatif, est au bord du dépôt de bilan. Sur les tableaux, les marchés affichaient, dans la journée d'hier, des pertes qui témoignent d'une crise à couleur grisâtre. La Bourse de New York creusait ses pertes peu après l'ouverture. Les deux indices de la bourse new-yorkaise, en l'occurrence le Dow Jones et le Nasdaq, perdaient respectivement 2,70% et 2,33%. Sur les marchés du vieux continent, la baisse s'accélérait hier avec, sur le tableau, des pertes de l'ordre de 4,20% à Londres, 3,42% à Francfort et 4,56% à Paris. Ainsi, la rechute des bourses a rafraîchi les craintes de récession mondiale, en dépit des efforts consentis par les gouvernements pour endiguer les retombées de la crise. En Asie, nonobstant le plan de relance dévoilé, dimanche dernier par la Chine, doté de 455 milliards d'euros jusqu'en fin 2010, la bourse de Tokyo a terminé, hier, avec une baisse nette de 3%. A Hong Kong, le recul était de l'ordre de 4,77%, tandis qu'à Bombay les actions chutaient jusqu'à -6,61% et -1,66% Shanghai. Les Bourses arabes, déprimées par la baisse des cours du brut et les rumeurs de pertes sur les investissements à l'étranger, ont chuté, notamment à Dubaï (-7,3%) et sur le marché saoudien (-5%). Les cours du pétrole étaient en baisse à l'ouverture des échanges à New York, oscillant autour des 60 dollars, dans un marché toujours inquiet des conséquences de la crise financière pour la demande de pétrole. Les regards demeurent rivés sur le prochain sommet du G20, capable, d'après les responsables américains et européens, de donner un « signal clair » sur la libéralisation du commerce mondial afin de stimuler les échanges. Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20, qui rassemble les grands pays industrialisés et les principales économies émergeantes, s'efforceront, le 15 novembre prochain à Washington, de coordonner la riposte à la crise et d'amorcer une réforme du système financier international. En attendant, de grosses cylindrées du secteur automobile sont au bord de la faillite. General Motors (GM) a reconnu, vendredi dernier, être menacé d'une crise imminente de liquidités. L'Allemande Opel, filiale de General Motors, a réclamé aussi un nouveau soutien au secteur, tandis qu'en Corée du Sud, Daewoo, autre filiale de GM, a annoncé hier qu'elle pourrait fermer temporairement ses usines. Le Suédois Volvo a, lui aussi, annoncé hier la suppression de 900 emplois supplémentaires en Suède dans la fabrication de moteurs, après en avoir supprimé 2850 depuis le 30 septembre. L'Allemand Audi, après Volkswagen, BMW, Daimler et Porsche, a annoncé des réductions de production, de même que le constructeur roumain Dacia (groupe Renault).