Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a rencontré hier, au siège de son département, les responsables des fermes pilotes et des représentants des institutions concernées par la gestion de ces entités. Cette réunion, la première du genre depuis la création des fermes pilotes en 1989, a été l'occasion de faire un état des lieux de ces exploitations qui devaient servir de modèles aux agriculteurs mais qui ont été, pour diverses raisons, délaissées. Ayant fait l'objet de restructuration, elles sont passées de tutelle en tutelle et le terrorisme aidant, elles sont en difficulté. Actuellement, elles sont sous la tutelle des Sociétés de gestion des participations de l'Etat, productions animales et développement agricole et ont le statut d'Epic pour certaines et d'Eurl pour d'autres. C'est donc pour les redynamiser que le ministère a initié cette rencontre afin de sortir avec des propositions pour qu'elles soient intégrées dans la nouvelle politique de renouveau de l'économie agricole. Les fermes pilotes auront un rôle important à jouer dans les huit programmes d'intensification de la production. Elles reviendront ainsi à leur vocation initiale, qui consiste à tester et développer de nouvelles techniques notamment pour la multiplication et la reproduction des plants, semences (dont les céréales) et géniteurs mais aussi pour l'élevage laitier et de génisses. Ces fermes, qui représentent les meilleures terres dont dispose l'Etat, sont censées faire des démonstrations et des expérimentations pour les exploitations agricoles, mais force est de constater qu'elles sont devenues l'exemple à ne pas suivre tant elles sont dans un état déplorable. Etant réparties dans différentes parties du territoire national, elles devaient aussi apporter une assistance technique aux agriculteurs. Le ministère de l'Agriculture ambitionne de donner un nouveau souffle à ces fermes pour qu'elles deviennent des centres de sélection et de multiplication pour les différentes activités du secteur et dans toutes les zones potentielles. Le département de Rachid Benaïssa envisage d'encourager le partenariat entre ces fermes, qui renferment un énorme potentiel, et les différents instituts de recherche agricole. Elles pourront aussi bénéficier du soutien de l'Etat, étant éligibles aux dispositifs destinés aux exploitations agricoles.