Le directeur général de Vorax Technologies, partenaire d'Algérie Télécom, a levé, même d'une façon indirecte, le voile sur l'un des projets en difficulté d'Algérie Télécom, mis à l'arrêt à la suite de l'instabilité dans laquelle est embourbée l'entreprise. Le projet de création de 48 centres d'appel à travers le territoire national ne sera pas concrétisé de sitôt. « Nous sommes repartis pour une autre année », a déclaré hier Mébarek Boukara, directeur général de Vorax Technologies, partenaire d'Algérie Télécom dans l'accomplissement du projet. Selon ce responsable, la mise en place des 48 centres d'appel a été déjà retardée d'une année suite à l'instabilité que connaissait Algérie Télécom. » Se gardant d'incriminer directement le ministère de la tutelle, M. Boukara s'est contenté de dire que « les retards sont dus à des programmes d'organisation qui ne dépendent ni de Vorax Technologies ni d'Algérie Télécom ». Lors d'une conférence-débat consacrée à la question des centres d'appel, organisée dans les locaux d'Algérie Télécom à Alger, le directeur général de Vorax Technologies admet les changements à la tête d'AT qui a eu trois PDG en une année « génère une instabilité qui fait que les choses n'avancent pas normalement ». Pour rappel, le 10 mai dernier, Mouloud Djaziri, PDG d'Algérie Télécom (AT), a quitté son poste au sein de l'entreprise. M. Djaziri avait été installé aux commandes d'Algérie Télécom cinq mois plus tôt, soit le 2 janvier 2008, en remplacement de Kheïreddine Slimane. Ce dernier a été, lui aussi, limogé dans des conditions floues et inexpliquées. Moussa Benhamadi, qui leur succède par la suite, a conclu la valse des PDG qui a duré moins de six mois. Le directeur général de Vorax Technologies vient ainsi lever, même d'une façon indirecte, le voile sur l'un des projets en difficulté d'Algérie Télécom, mis à l'arrêt à la suite de l'instabilité dans laquelle s'était embourbée l'entreprise. « Il y a une année que le projet des 48 centres d'appel devait démarrer. Nous sommes aujourd'hui repartis pour une année aussi afin d'entamer les travaux », a-t-il encore précisé. Il a fait savoir qu'« il n'y a plus de problème en suspens aujourd'hui et que les locaux devant abriter les 48 centres d'appel sont d'ores et déjà identifiés ». Ce projet devait être accompli grâce à un partenariat entre Vorax Technologies et Algérie Télécom. Il consiste à créer des centres d'appel au service des citoyens des 48 wilayas de l'Algérie. « Nous avons voulu vendre l'idée de créer un pôle de compétences polyvalent au niveau de chaque wilaya qui permettra d'offrir des services inestimables aux citoyens », explique le conférencier. Et de préciser dans la foulée que d'autres missions sont également possibles grâce à ce projet, à l'instar d'assurer l'assistance médicale et psychologique, voire même une mission d'un conseil juridique. L'Algérie ne dispose actuellement que de 18 centres d'appel, représentant quelque 2000 positions réparties sur le territoire national. 25 autres projets sont en souffrance actuellement dans les tiroirs d'Algérie Télécom, se référant à des chiffres fournis hier par les conférenciers.