Grâce à des dirigeants de l'envergure de Brahim Nedaf, de Rachid Ouali et de Ali Guenaizia, le judo soukahrassien a réussi à faire de vieux os et à drainer, cinquante ans après sa création, des centaines d'adeptes. Ils continuent, bon an, mal an, à créer l'évènement et à propulser les jeunes talents malgré les embûches et des moyens matériels presque inexistants. Il est inutile de revenir sur les exploits de la section ESSA que nous avons eu l'occasion de mettre en relief dans nos précédentes éditions. Il s'agit, cette fois-ci, d'un cri de détresse lancé par les athlètes, les parents des enfants disciples et staff technique en direction des responsables. Le sempiternel problème de l'exiguïté de l'unique salle-dojo, sise à la rue Victor Hugo, exacerbe, depuis des lustres, toute la famille du judo et encourage les déperditions parmi les jeunes adeptes qui rencontrent de grandes difficultés lors des entraînements où une moyenne de 70 judokas s'entassent dans un local, prévu dans le pire des cas, pour 20 disciples. Du côté des responsables, on promet de trouver la solution à chaque fois que le problème est soulevé, et l'on déchante quelques semaines après. Nullement impressionné par ces promesses non tenues, les entraîneurs refusent de quitter le tatami. Et mieux encore, redoublent d'efforts, renforcent les petites catégories et décrochent des qualifications pour l'équipe nationale. « Malgré cette entrave et bien d'autres, nous ne pouvons faillir à nos engagements moraux avec la population locale ni renoncer à nos objectifs, qui sont aussi civiques qu'éducatifs ». Ce sont là les propos de Rachid Ouali, l'un des entraîneurs de la section judo de l'ESSA.