Le professeur Attar, médecin-chef du service de chirurgie urologique au CHU d'Oran, vient d'être élu président de la Société algérienne de chirurgie urologique (SACU). En effet, à la clôture du 6e congrès national d'urologie tenu à Alger au début du mois de décembre 2004, les élections de renouvellement des membres du bureau ont eu lieu après la vacance du poste. L'assemblée générale a enregistré la participation des urologues hospitalo-universitaires, des urologues de santé publique et ceux du secteur privé. Après un vote à bulletin secret, conformément aux textes qui régissent cette association, le professeur Attar a obtenu 37 voix et a été désigné président de la SACU. La composante des membres du bureau est assez hétérogène et regroupe des urologues des secteurs public et privé de l'ensemble du territoire national. La SACU a été créée en 1989 dans le but de faire de la chirurgie urologique une spécialité, au même titre que les autres spécialités de chirurgie. Depuis, plusieurs congrès nationaux ont été tenus, qualifiés de bénéfiques pour les gens de cette profession. Mais le handicap majeur de cette spécialité reste l'équipement. « Parent pauvre de toutes les spécialités », comme le qualifie le nouveau président élu de la SACU, la chirurgie urologique manque atrocement de moyens d'intervention. Il existe quelque 320 lits, dont une centaine à Oran, pour cette spécialité au niveau de tout le pays, alors qu'aucun service ne dispose d'un lithotriteur (machine qui sert à casser les calculs sans intervention chirurgicale). Dans les pays développés, 85 à 90% des malades ayant des calculs rénaux ne sont plus opérés grâce à cet appareil. A Oran, on enregistre quelque 22 500 consultations par an et environ 2 000 interventions, dont plus d'une centaine pour les calculs rénaux. Les moyens de travail et d'intervention mi à la disposition des chirurgiens urologues restent cependant en deçà de la réalité.