Selon les estimations, de 0,7 à 1% de la population algérienne, soit près de 300 000 personnes, est touchée par la Polyarthrite rhumatoïde (PR) avec une très nette prédilection pour les femmes (trois fois plus de femmes que d'hommes). Quatre vingt pour cent des cas de polyarthrite rhumatoïde touchent les femmes notamment celles âgées de 35 à 55 ans et parfois moins. La polyarthrite rhumatoïde est un problème de santé publique qu'il faut prendre sérieusement en charge. Elle est à l'origine de nombreux cas d'absentéisme, avec un risque d'arrêt de travail multiplié par 32 par rapport à la population générale. C'est une inflammation de la membrane synoviale qui peut entraîner progressivement et insidieusement une érosion du cartilage et de l'os. Et pas seulement : elle peut également atteindre la peau, les poumons, le rein et le cœur. Evoluant par poussées et de cause inconnue, ce mal provoque progressivement des déformations symétriques des articulations touchées. La cause exacte de cette polyarthrite rhumatoïde n'est pas connue mais il y a des facteurs qui favorisent son éclosion, particulièrement chez la femme : facteurs hormonaux, génétiques, environnementaux et psychologiques. Le diagnostic précoce de la maladie peut éviter le pire, c'est-à-dire, les déformations et le handicap. Les spécialistes en rhumatologie appellent les malades à consulter un médecin dès l'apparition des premiers symptômes : «Plus tôt on fait le diagnostic, meilleurs seront le traitement et la prise en charge du malade.» D'énormes progrès thérapeutiques ont été réalisés pour lutter contre cette maladie, coûteuse, douloureuse et invalidante. Il est donc nécessaire de permettre aux malades l'accès aux traitements révolutionnaires, notamment les biothérapies. Cependant l'importance du diagnostic précoce reste l'un des axes les plus prioritaires, selon les rhumatologues.