Plusieurs dizaines de collégiens, filles et garçons, ont improvisé, dans la matinée d'hier, une marche de protestation en direction de l'APC de Mila avant de prendre d'assaut la résidence du premier magistrat de la wilaya sise au centre-ville. Renseignements pris, les potaches, dont le nombre dépasse la centaine, selon nos propres constatations, ont investi les lieux pour protester contre la dégradation totale du tronçon routier menant à leur établissement, en l'occurrence le CEM Mohamed-Salah Dehili, excentré à l'extrémité du lotissement Benmahdjoub, à la sortie ouest du chef-lieu de wilaya. « C'est un véritable parcours du combattant que l'on impose à nos enfants contraints, pour la plupart d'entre eux, d'effectuer quotidiennement de longues distances à pied sur un itinéraire boueux et cahoteux pour rallier ledit collège que les transporteurs urbains, eux-mêmes, rechignent à emprunter », a martelé un parent d'élève rencontré sur place. « La majorité des élèves scolarisés au niveau de cet établissement sont issus de quartiers éloignés, tels El Chaâba, El Kharba et la route de Zeghaïa », nous indique-t-on. Nullement effarouchés, les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux pouvoirs publics et ont tenté d'escalader l'enceinte de la résidence du wali. Loin de décolérer, les jeunes émeutiers, dispersés une première fois dans le calme après l'intervention des services de sécurité venus à la rescousse, ont transposé leur grogne sur le siège de la wilaya qu'ils bombarderont à coups de pierre.