ANNABA. Les milliers de manifestants sont descendus dans la rue, hier à Annaba, pour manifester contre l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza. Cette fois, le mot d'ordre a été donné à 10h au port de Annaba, où une foule impressionnante de jeunes et de moins jeunes et surtout de beaucoup d'enfants venus de tous les quartiers de Annaba, El Bouni, Sidi Amar et El Hadjar, s'est rassemblée pour se diriger vers le cours de la Révolution. Le cortège était dirigé par les représentants d'organisations estudiantines, des scouts musulmans et du mouvement associatif. Des affrontements ont toutefois failli éclater avec les services de sécurité lorsqu'un groupe de lycéens a tenté de passer aux actes de dégradation et de sabotage. La situation a pu être maîtrisée par les services d'ordre qui ont fait preuve de sagesse. Ce qui n'a pas empêché certains commerces et institutions publiques longeant le cours de la Révolution de baisser rideau, de peur de subir les foudres des jeunes manifestants. En signe de solidarité avec leurs frères de Ghaza, près de 4500 travailleurs du complexe Arcelor-Mittal d'El Hadjar ont tenu à participer à la marche d'hier. Le représentant du syndicat d'entreprise a indiqué que les principaux ateliers du complexe ont été mis à l'arrêt de 8h à 13h, tout en assurant un service minimum. Avant de se disperser dans le calme vers midi, les participants à cette marche ont marqué une halte devant le théâtre Azzedine Medjoubi pour observer une minute de silence. Bouira. Les lycéens des différents établissements de la ville de Bouira sont sortis dans la ville pour crier leur désarroi devant ce qui est qualifié de « génocide » perpétré dans l'impunité à Ghaza. Ainsi, tôt dans la matinée d'hier, des centaines de lycéens se sont rassemblés sur l'esplanade de la maison de la culture avant de sillonner les grandes artères de la ville en criant à tue-tête des slogans hostiles à Israël et aux régimes arabes, accusés de laisser la population de Ghaza seule devant la déferlante meurtrière du Tsahal. Mascara. Environ un millier de personnes venues des différentes localités de la wilaya de Mascara ont participé, hier matin, à une marche de solidarité avec la population de Ghaza. Organisée par l'APC cette marche a sillonné les rues de la ville en scandant des slogans exprimant leur solidarité avec leurs frères de Ghaza. Les manifestants, encadrés par les services de sécurité, ont exigé un arrêt immédiat des attaques contre la population de Ghaza, l'ouverture des frontières, la poursuite des responsables de l'Etat israélien devant les tribunaux internationaux pour crimes de guerre et le lancement d'une fatwa interdisant la normalisation des relations avec Israël. TLEMCEN. Hier, les habitants de la wilaya de Tlemcen sont sortis en grand nombre pour protester contre les attaques meurtrières de l'armée de Tsahal contre la population de Ghaza. Etaient-ils 10 000, 15 000 ? Difficile de mettre un chiffre sur la marée humaine qui a submergé le chef-lieu de wilaya dès les premières heures du jour. En fait, il y a eu plusieurs marches : celle dite mixte ayant rassemblé les citoyens de toutes les franges de la société (politiques, fonctionnaires, la coordination du soutien au programme du président de la République, chômeurs des 53 communes de la wilaya) ; une autre a pris le relais, celle des étudiants et lycéens ; une troisième était composée de jeunes des deux sexes. Tous ont manifesté dans la discipline. Mila. Plusieurs dizaines d'écoliers issus des établissements du primaire de la commune de Zeghaïa ont improvisé un rassemblement de soutien à la cause palestinienne, dans la matinée d'hier à proximité du campus universitaire pour, croit-on savoir, « inciter la population estudiantine à adhérer à leur initiative d'organisation d'une marche de soutien au peuple palestinien martyr ». A gorge déployée, ces enfants ont scandé des slogans hostiles à l'Etat hébreu et dénoncé la tuerie des civils palestiniens. Des éléments des services de sécurité a dispersé sans heurt et dans le calme les jeunes manifestants. TIZI OUZOU. Quelques centaines d'étudiants de l'université Mouloud Mammeri ont improvisé une marche, hier, pour crier leur colère contre le génocide perpétré par l'armée de Tsahal dans les territoires occupés. En effet, vers 11h, une foule d'étudiants s'est rassemblée dans l'enceinte de la faculté, avant de sortir pour prendre la direction du siège de la wilaya. Des slogans hostiles à l'Etat hébreu et aux gouvernements arabes ont été scandés. La procession a poursuivi son ascension vers la cité administrative en scandant « Assa azeka, Palestine thella thella », (Aujourd'hui comme demain, Palestine restera) comme un refrain depuis la rue Lamali qui longe le CHU Nedir Mohamed. Dénonçant également l'attitude des pays arabes, les étudiants, escortés par la police, n'ont eu aucune retenue pour critiquer leur gouvernement : « Baâou Falastine bi dollar » (ils ont vendu la Palestine avec des dollars). Devant le siège de la wilaya, la foule vociférait en chœur : « Arrêtez le génocide d'enfants innocents », « laissez vivre les enfants de Ghaza ». Des « Allah Akbar, Allah Akbar » fusaient de la cohue. Amar Fedjkhi , C. Berriah , M. Boumelih, N. Benouaret , Nordine Douici