Le coup d'envoi du salon de l'artisanat et des métiers, organisé conjointement par la CAM (Chambre de l'artisanat et des métiers) et la PME d'Oum El Bouaghi, a été donné avant-hier. Ce salon, qui se tient dans la maison de la culture Nouar Boubakeur, regroupe 8 wilayas, à savoir Tizi Ouzou, Constantine, Annaba, Boumerdès, Khenchela, Skikda, M'sila et Tipaza. Bien sûr, la wilaya organisatrice de la manifestation est aussi présente avec plusieurs exposants. L'on relève que pas moins de 39 exposants sont venus faire connaître le produit de leur travail. Comme de coutume, le visiteur pourra admirer le produit artisanal algérien, comme les tapis des Nememcha et des Haractas, ainsi que l'habit traditionnel de Kabylie dont les couleurs vives et chatoyantes attirent le regard des nombreuses visiteuses qui accordent un intérêt particulier à la robe kabyle. Constantine, qui est connue par sa dinanderie, est aussi présente grâce à une association de femmes artisanes. Ce salon, qui se poursuivra jusqu'au 20 novembre, constitue un moment privilégié pour tous les artisans afin de s'évaluer et de s'enrichir par le contact, car seul ce dernier offre l'occasion idoine aux jeunes talents à qui l'expérience fait défaut. Parmi les autres buts, l'on peut citer la promotion de l'activité artisanale qui a beaucoup souffert du fait de la cherté de la matière première. En effet, les anciens tisseurs harkati ont délaissé leur activité pour se limiter à vendre des produits manufacturés parce que moins chers et plus abordables. L'intérêt accordé à l'artisanat par les pouvoirs publics permettra, sans doute, l'émergence d'une nouvelle race d'artisans, capables de relever les défis qu'impose la situation économique mondiale. En tout état de cause, la pratique artisanale qui fait partie de notre patrimoine mérite de se voir accorder et de l'attention et des crédits.