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L'Algérie et l'Argentine scellent leur coopération dans le nucléaire En attendant la signature d'autres accords avec la Russie, la Chine et l'Afrique du Sud
L'Algérie et l'Argentine ont signé hier un accord de coopération pour le développement et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Ainsi, après la construction en 1984 du réacteur nucléaire Nour de Draria (Alger), les deux pays comptent bien réactiver une coopération qui a sommeillé pendant des années. Et la visite de la présidente argentine, Mme Cristina Fernandez de Kirchner, a été, visiblement, l'occasion inouïe. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui a eu à commenter cet accord, a affirmé hier qu'il est destiné à renouveler et renforcer les relations entre l'Algérie et l'Argentine en matière de développement de la recherche scientifique dans le domaine du nucléaire civil. Il intervient, rappelle-t-il, après celui déjà signé avec la France. D'autres accords similaires seront passés, à l'avenir, avec la Russie, la Chine et l'Afrique du Sud, a annoncé le ministre. Autrement dit, l'Algérie n'a pas l'intention de se suffire d'un seul partenaire dans le domaine du nucléaire civil. La diversification des partenaires semble prendre, en effet, l'allure d'une option stratégique pour le pays, qui projette la construction de la première centrale nucléaire en 2020. Mais l'énergie nucléaire n'est pas le seul domaine ayant été au menu de la visite de la présidente d'Argentine en Algérie. A l'issue d'un entretien qu'elle a eu avec le président Bouteflika, Mme Fernandez de Kirchner a tenu à indiquer : « Nous avons passé en revue tous les domaines possibles de coopération sur lesquels nous voulons avancer, que ce soit dans celui de l'énergie nucléaire à usage pacifique ou encore dans les échanges en matière d'énergie, dans l'agriculture et le transfert des technologies. » En effet, deux autres accords ont été signés par les deux pays. Le premier porte sur la coopération dans le domaine de la santé publique et des sciences médicales, alors que le second a trait au domaine culturel. En marge de cette visite officielle de la présidente argentine, une importante rencontre s'est tenue hier à l'hôtel Sheraton d'Alger entre les acteurs économiques algériens et argentins. Intervenant lors de ce séminaire sur les possibilités de commerce, d'affaires et d'investissements entre l'Algérie et l'Argentine, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a appelé les hommes d'affaires qui ont accompagné Mme Fernandez de Kirchner « à acquérir des parts dans les entreprises industrielles publiques algériennes qui font, depuis deux années, l'objet d'une politique gouvernementale de relance visant à créer ou à recréer des entités performantes dans des branches stratégiques ». Le ministre, qui a souhaité que « les entreprises argentines prennent des parts minoritaires dans les entreprises des industries pétrochimique, pharmaceutique, agroalimentaire, métallique et dans les engrais », n'a pas manqué de souligner que « l'Algérie a besoin davantage de meilleur management que de financements ». Pour convaincre, M. Temmar mettra surtout en évidence le matelas financier de l'Algérie. Notre pays, a-t-il dit, enregistre des performances macroéconomiques et financières soutenues par des réserves de change favorables. Il a expliqué que « le capital des entreprises publiques est ouvert pour confier surtout leur gestion aux partenaires étrangers ». Cette politique d'ouverture, soutient-il encore, « s'inscrit dans le cadre d'une stratégie nationale de croissance hors hydrocarbures ». Tout en attendant une réaction positive des opérateurs économiques argentins, le ministre a affirmé que « toutes les conditions sont réunies pour un meilleur accueil des investisseurs et une régulation efficace du flux des affaires ».