BioMérieux, acteur mondial dans le domaine du diagnostic in vitro, a annoncé hier l'ouverture de sa filiale algérienne. BioMérieux, laboratoire spécialisé dans la détection et l'identification des mécanismes de résistance aux antibiotiques, entend agir sur trois axes en Algérie : apporter son expérience dans la lutte contre les maladies infectieuses, les infections nosocomiales et la sécurité alimentaire. « En tant que partenaire de santé publique, BioMérieux contribuera à renforcer le réseau algérien de surveillance de la résistance aux antibiotiques mis en place par le ministère de la Santé. La société développera également des programmes de formation et des conférences scientifiques pour le personnel de santé algérien », indiquait-on hier, lors d'un point de presse organisé à Alger par les responsables de BioMérieux. « Nous avons un immense chantier en Algérie », explique le directeur général de BioMérieux Algérie, Karim Bessaoud, très au fait du retard qu'accuse l'Algérie en matière de sécurité alimentaire et de lutte contre les infections nosocomiales. Pour son patron, Alain Mérieux, l'ouverture de la filiale algérienne de son groupe BioMérieux « représente le couronnement de 30 ans de collaboration avec l'Algérie ». BioMérieux était déjà présent en Algérie, et ce, à travers des réseaux de distribution représentés par quelque 200 clients. La filiale algérienne de BioMérieux vient conclure une liste de 39 succursales présentes dans 150 pays. Selon M. Bessaoud, la filiale algérienne a été mise sur pied en mars dernier, mais l'éternel casse-tête lié à la bureaucratie a retardé son ouverture de quelques mois. A propos de sécurité alimentaire, la tâche ne sera pas si aisée, d'après le directeur général de BioMérieux Algérie, puisque 75% des produits alimentaires algériens proviennent de l'extérieur. Sur un autre front, BioMérieux tentera, en partenariat avec le réseau algérien de surveillance de la résistance aux antibiotiques, de lutter contre les infections nosocomiales ou hospitalières qui apparaissent à l'admission du patient à l'hôpital et qui se développent 48 heures au moins après l'admission. BioMérieux offre des solutions de diagnostic (réactifs, instruments et logiciels) qui déterminent, explique-t-on, l'origine d'une maladie ou d'une contamination pour améliorer la santé des patients et assurer la sécurité des consommateurs. Ce même laboratoire a pris pour mission de contribuer à améliorer la santé publique en Algérie, et ce, par le diagnostic in vitro. Le diagnostic in vitro regroupe l'ensemble des techniques, les appareils ou les dispositifs utilisés sur des échantillons afin de déterminer l'origine d'une maladie et/ou d'une contamination. Les produits BioMérieux sont utilisés surtout dans le diagnostic des maladies infectieuses et apportent des résultats « à haute valeur médicale pour les urgences cardiovasculaires, le dépistage et le suivi des cancers ». Ils sont également utilisés pour la détection de micro-organismes dans les produits agroalimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques. En 2007, le chiffre d'affaires de BioMérieux s'est élevé à 1,063 milliard d'euros, dont 84% ont été réalisés à l'international, si l'on se réfère aux statistiques communiquées par Alain Mérieux, président du groupe.