L'annonce de la date des assemblées générales, ordinaire et élective, du Comité olympique algérien, a réactualisé la course au poste suprême du mouvement sportif national. Plusieurs candidats ont annoncé leur intention de se lancer dans les élections qui s'annoncent comme un match entre les anciens. A la lecture de la liste des premières candidatures, nous retrouvons les mêmes pour un même poste. Mustapha Berraf, l'actuel président de la structure olympique, qui brigue un troisième mandat, Sid Ali Lebib qui veut se remettre en selle après avoir présidé le Comité, puis échoué une autre fois aux élections et Mustapha Larfaoui, malgré ses 76 ans, actuellement président de la Fédération internationale de natation et président de plusieurs associations régionales de l'olympisme, se jette dans l'aventure électorale, même s'il a connu auparavant l'amertume d'une défaite à ces mêmes élections. Ce sont donc trois vieux routiers du sport national qui vont s'affronter pour un siège qui mérite tous les détours, d'où la question de savoir pourquoi ce sont toujours les mêmes qui postulent pour ce poste de président du Comité olympique ? La question s'impose d'elle-même lorsque l'on constate que depuis plus d'une décennie, la course au poste concerne toujours les mêmes candidats au point de croire qu'ils sont les seuls concernés par cet événement. Mustapha Berraf a été élu pour la première fois en mars 1996, douze années après il aspire à un autre mandat. S'il est réélu, il battrait ainsi le record de longévité détenu jusque-là par le défunt Mohamed Zerguini. « Oui, je suis officiellement candidat pour un troisième mandat à la tête du COA. De bonnes choses ont été faites lors des deux premiers mandats, mais il y a eu également des ratés. Maintenant, ce sera la volonté des urnes », avait déclaré Mustapha Berraf dont la précision de dire qu'il y a eu plus de ratés que de bonnes choses était importante. Sid Ali Lebib avait présidé les destinées de cette structure olympique où il a été élu en janvier 1993, avant d'être nommé ministre de la Jeunesse et des Sports. D'ailleurs, ce dernier n'a pas manqué de rappeler lors du forum d' Echibek que c'est lui-même qui a propulsé Mustapha Berraf à la tête du COA algérien. C'était au début des années 1990, lorsque Lebib était président du COA algérien avant qu'il ne soit nommé ministre dans le gouvernement de Redha Malek. Et c'est là que Lebib a cédé toutes ses prérogatives de président du COA à Mustapha Berraf qui est resté, à ce jour, à la tête de cette structure. Entre-temps, il y a lieu de noter le passage de Mustapha Larfaoui dont le parcours parmi les instances sportives a débuté en... 1962. Larfaoui a connu et occupé plusieurs postes de responsabilité durant sa longue carrière. Larfaoui qui n'a rien laissé au hasard a occupé le poste de président durant deux années, juste le temps de remettre les clés à Mustapha Berraf. C'est dire que la présidence du Comité olympique ne risque pas de connaître un renouveau tant souhaité pour le sport national qui semble se plaire dans le rappel des troupes, comme c'est le cas encore avec l'installation de la commission d'observateurs indépendants qui doit veiller au bon déroulement des élections des instances sportives. Là aussi, si nous retrouvons des personnalités réputées pour leur probité, il n'en demeure pas moins qu'il y a risque de déphasage. Le renouvellement des instances sportives, c'est aussi le renouvellement de certaines pratiques et certains réflexes à même de donner un souffle nouveau à un sport qui a pris un coup de... vieux.
