Les transporteurs de la commune de Chaâbet El Ameur assurant les dessertes des Issers et de Boumerdès ont observé hier un arrêt de travail. Comme une quinzaine d'autres transporteurs de Bordj Menaïel, ils protestent contre la « saturation des lignes et l'octroi de nouvelles autorisations d'exploitation à de nouveaux transporteurs ». Selon les protestataires « les lignes sont saturées depuis longtemps et le volume du travail a beaucoup diminué ». Le déplacement des voyageurs a été quasiment paralysé à Chaâbet et sérieusement perturbé à Bordj Menaïel et aux Issers suite à ce débrayage. La grève a ainsi pénalisé durement les voyageurs, notamment les travailleurs. Surtout qu'à Chaâbet il n'existe pas de taxis. Les transporteurs ont dégagé une délégation conjointe (Chaâbet et Bordj Menaïel) chargée de porter leurs doléances au niveau des responsables du secteur à Boumerdès. En outre les protestataires déplorent « l'état lamentable des gares routières » de ces villes. « Nous comptons maintenir la pression jusqu' à ce que nos revendications soient prises en charge », nous dira un transporteur protestataire. Un autre transporteur de Bordj Menaïel nous déclare qu'« en dehors des horaires de pointe, nous jouons au chat et à la souris avec les forces de l'ordre pour pouvoir charger dans des endroits qui ne sont même pas autorisés ». Ceci « parce qu'il n'y a pas suffisamment de travail pour tous les transporteurs desservant la ligne Boumerdès-Bordj Menaïel ». Les protestataires trouvent « scandaleux de surcharger ainsi des lignes sur lesquelles les transporteurs déjà existants n'arrivent pas à amortir leur investissement ». Mais d'autres citoyens considèrent l'autre facette du problème : « Cela fait une année et demie que j'attends qu'on me délivre une autorisation, mais en vain. D'autres sont venus après moi et ont pu l'obtenir. Les choses ne se passent pas dans la transparence », nous dit un propriétaire d'un bus de Chaâbet El Ameur remonté contre l'administration locale. Par ailleurs les habitants des villages de Timezrit ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la daïra des Issers pour protester contre la pénurie d'eau qui frappe la région depuis des mois. « Depuis un mois et demi, aucune goutte n'a coulé de nos robinets », nous dit un habitant. Ils ont été reçus par la chef de daïra en présence d'autres responsables en vue de débattre de leur problème. A Boudouaou ce sont les habitants de Benmerzouga qui ont bloqué la circulation avant-hier en fin de journée la route menant vers Kedara. Ils réclament la réfection des routes de leur village et une alimentation suffisante en eau potable. Des responsables locaux sont allés les voir sur place afin de les convaincre de lever les barricades et amorcer un dialogue. « On nous a promis de régler les problèmes de routes et d'eau potable très vite. Nous attendons pour voir », nous dit un habitant du village. M. Zitouni, Y. Omar