Grâce à cet appareil, le médecin pourra injecter toutes sortes de médicaments liquides et même alimenter le malade par le même procédé en cas d'impossibilité de le nourrir. C'est vrai que ce n'est qu'un petit appareil, mais son apport pour soulager les malades, notamment les cancéreux, sera d'une grande utilité. Après beaucoup d'efforts consentis par le professeur Ouchtati, du service de réanimation, et son équipe, la pose et l'utilisation du cathéter avec chambre implantable est désormais possible au niveau du CHU de Constantine. « Pour le moment, nous en avons posé quatre ; tous sur des malades atteints du cancer du sein. L'appareil en question ne vaut pas très cher, à peine 14 000 DA, et est désormais disponible dans toutes les pharmacies des CHU de l'Est », dira le professeur Ouchtati. Cet appareil s'implante en sous-cutané, au niveau du thorax, comme pour un pacemaker, et le médecin aura tout le loisir d'injecter des médicaments par cathéters interposés à loisir, sans pour autant indisposer le malade et évitera le piquage et la recherche des veines qui, à la longue, aboutissent à des infections, en plus de la douleur occasionnée à chaque séance. Le cathéter à chambre implantable vient à point nommé, nous a-t-on affirmé, pour accompagner le malade dans toutes les étapes de la maladie et pendant la durée de la chimiothérapie, en ce qui concerne les cancéreux. A travers la membrane de cet appareil, le médecin pourra injecter toutes sortes de médicaments liquides et même alimenter le malade par le même procédé en cas d'impossibilité de se nourrir par la voie dite classique. Le cathéter s'implante par un anesthésiste, et à ce propos, il serait utile de souligner la compétence et la disponibilité des docteurs Hammouche et Hazmoune du CHU de Constantine, qui ont rendu la chose possible, en attendant de généraliser la pose de l'appareil, lequel a le même diamètre qu'une pièce de 5 DA (la grande, s'entend), à tous les hôpitaux de la région Est. Dorénavant, les malades dont l'état de santé nécessitera la pose du cathéter à chambre implantable n'auront plus à se déplacer au centre du pays où l'opération se faisait, en grande partie, chez le privé, puisqu'ils pourront, dans un premier temps, s'adresser au CHU de Constantine, pour se rendre, dans un futur proche, au CHU de leur wilaya de résidence, « dès que la formation des médecins sera effective », selon les mots du professeur Ouchtati.