Les habitants de Aïn Oulmène, commune du sud de la wilaya de Sétif, continuent à souffrir de l'anarchie qui règne avec les constructions illicites d'une part, et les retards dans la réalisation des projets inscrits pour cause d'absence d'espace foncier, de l'autre. En outre, des dizaines d'arrêtés de démolition sont toujours en instance dans les tiroirs des responsables de cette commune, et en attendant, les pseudo-propriétaires persistent dans leur logique qui fait loi, défiant les ordres de destruction, dont le nombre dépasse les 40. Cette situation a fait réagir avec violence le 1er responsable de l'exécutif à la face d'un élu local ; le chef de daïra a insisté, devant les P/APC de la région, sur la nécessité d'application ces décisions. Il convient de signaler que le nouveau chef de daïra s'est retrouvé confronté à la question en suspens des actes de propriété, spécialement au niveau des quartiers de Draâ El Miaâd et de Biîra, où le nombre de ces constructions, sans acte de propriété, selon nos informations, avoisinerait les 935, avec seulement 110 cas régularisés. D'un autre côté, la commune de Aïn Oulmène comptablise 33 projets dont l'enveloppe financière dépasse les 830 MDA (millions), et dont les travaux ne sont qu'à 57 % d'avancement. Cependant, la plupart de ces réalisations connaissent des points noirs, en dépit de l'insistance du chef de daïra, qui a exigé leur livraison avant la fin de l'année en cours. Le projet le plus décrié est sans doute celui de la protection de la ville des inondations, lequel malgré son coût, plus de 600 MDA, n'a pas empêché les inondations lors des dernières pluies, d'atteindre l'entrée Nord de la ville, à l'image du projet de polyclinque ou encore de celui de la gare routière, emportés par les dernières pluies torrentielles. Nombreux ont été les citoyens ayant remercié Dieu que les deux structures n'aient pas été encore fonctionnelles, sinon l'horreur aurait été totale. Et là, la question du choix de l'assiette foncière a été de mise : le projet de la retenue située dans la mechta des Bencheria, et auquel ont été alloués plus de 100 MDA, n'aura finalement coûté que 15 MDA. De même celui de la station d'épuration, auquel ont été attribués 1,2 milliards de dinars n'échappera pas aux critiques, surtout sur le choix du terrain. En sus de cela, les habitants de la région continuent à souffrir de l'état déplorable des routes, évoquant le manque de coordination entre les différents services concernés par le développement urbain.