À la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, un marché couvert, d'environ 90 étals, a été réalisé dans le but d'absorber un tant soit peu le chômage qui est devenu à la longue endémique, d'une part, et, de l'autre, d'organiser l'activité commerciale qui connaît une anarchie accentuée par l'informel. Ces objectifs n'ont hélas pas été atteints, du fait que le marché en question a été attribué non pas aux jeunes désœuvrés de la cité, mais à d'autres bénéficiaires venus d'ailleurs. Ces locaux ont été en fait soumis à un appel d'offres et vendus au plus offrant, passant ainsi outre l'aspect social qui devait être entrepris en principe dans une telle démarche. Pour rappel, les travaux du marché ont été lancés à la suite de la visite du président de la République dans cette localité en 2004, et le projet était initialement destiné aux jeunes de la cité qui occupaient, faute de débouchés, illicitement les artères de la cité avec leurs étals de fortune. Cependant, bien que le fait soit là et que les locaux soient vendus, ces derniers ne sont paradoxalement pas exploités à ce jour. Les jeunes de la cité continuent toujours à étaler leurs marchandises sur les trottoirs et les citoyens à s'approvisionner de ces étals illicites. Complètement parachevée, cette structure commerciale a été fermée pendant deux ans et les habitants de la cité devront attendre encore indéfiniment son ouverture définitive. A ce propos, un élu de l'APC de Bordj El Kiffan, en l'occurrence celui chargé des affaires sociales, dira : « Bien que l'assiette foncière appartient à l'APC, la wilaya déléguée a procédé par le biais d'une agence foncière à la vente de ces locaux au plus offrant, et cela au détriment de la jeunesse locale qui n'a pas les moyens concurrentiels pour une telle soumission. » Cette situation a engendré un véritable sentiment de marginalisation auprès de la jeunesse locale pour laquelle aucun effort n'a été consenti pour son insertion professionnelle.