Nouvellement réalisé, le marché couvert de la cité Faïzi, dans la commune de Bordj El Kiffan, va être amputé d'une grande partie de ses étals, apprend-on du premier vice-président de l'APC, Aït Ouameur Mourad et ce, à cause de la ligne du tramway qui passera sur le flanc nord du marché. Ce problème de taille remet en cause toute la démarche des pouvoirs publics qui n'ont pas jugé utile de coordonner leurs travaux afin d'éviter ce genre d'aléas qui vont engendrer une perte sèche pour le Trésor public. « A qui incombe la faute ? », se pose-t-on la question sur place, car à voir la structure qui est encore neuve, les citoyens sont en droit de déplorer sa démolition même partielle. Les travaux du marché, qui ont été lancés en grande pompe lors de la visite effectuée par le président de la République dans la localité de Bordj El Kiffan, font partie d'un ensemble d'autres travaux pour permettre la réalisation de plusieurs structures de proximité, telles qu'une polyclinique, un bureau de poste et un stade. Toutes ces nouvelles structures sont aujourd'hui opérationnelles et fonctionnent de manière optimale, hormis le marché couvert qui connaît un blocage lié à son ouverture. « Nous sommes incapables de dire quand s'effectuera son ouverture », affirme M. Aït Ouameur, qui ajoute : « Les étals du marché ont été en partie vendus aux plus offrants par la régie de la wilaya. Une aile de la structure a été aussi réservée pour accueillir les occupants de l'ancien marché de la cité qui se trouve dans un état vétuste ». Pour ce qui est des étals informels qui envahissent les moindres recoins de la cité et pour lesquels le marché couvert a été justement destiné, il s'avère qu'ils ont toujours pignon sur rue et continuent à écouler leurs marchandises en toute illégalité. Aussi, les jeunes chômeurs du quartier, qui espéraient un jour occuper cet endroit à l'origine prévu pour eux, se retrouvent complètement court-circuités : « Nous avons déposé, il y a trois années, des dossiers au niveau de l'APC de Bordj El Kiffan, mais nos demandes sont restées sans suite », affirment quelques jeunes vendeurs illicites installés aux abords du nouveau marché. Nous apprendrons des responsables de l'APC qu'effectivement il a été prévu d'attribuer les locaux du marché en question pour les jeunes chômeurs de la cité, notamment ceux qui occupaient illicitement les artères du quartier par leurs étals de fortune, mais cela n'a pas été fait. Cette situation renseigne cependant sur le peu d'intérêt que portent les responsables aux deniers publics et aux problèmes des couches sociales les plus défavorisées.