A l'entrée de la commune de Hammam Melouane, située au pied des Monts de l'Atlas, à 37 km au sud-ouest d'Alger et à une trentaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Blida, il existe un lieu nommé douar Tahamoult. A première vue, ce dernier donne l'impression d'être déshérité et complètement abandonné. Un citoyen, croisé par hasard près de la petite mosquée, nous apprendra que ce petit village ne regroupe que quelque 200 familles qui ont résisté durant la décennie noire. Selon notre interlocuteur, ce douar, qui commence à peine à renaître de ses cendres, souffre de plusieurs problèmes. Parmi les plus importants, l'absence des réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux de pluie, la perturbation de l'alimentation en eau potable ainsi que la faible tension du courant électrique. « Nous ne pouvons pas vivre dans de telles conditions. Non seulement nous habitons dans un village oublié, mais les conditions ne favorisent guère le retour des anciens habitants qui n'arrivent toujours pas à extirper la peur de leurs cœurs », dira-t-il. Contacté à ce sujet, le P/APC, M. Sahli, annoncera : « Concernant le problème de l'eau, une zone de captage sera installée aux abords de l'oued Hammam Melouane, laquelle va renforcer l'alimentation en eau potable de notre localité, et ce, en dehors de la ville nouvelle de Bouinan et la commune de Bougara. Elle sera d'une capacité de 600 litres/seconde et nécessitera un budget de plus de 170 millions de dinars. Par contre, pour des raisons techniques, il est impossible d'installer un réseau d'assainissement dans ce village montagneux. Cela dit, il est projeté d'y installer des fosses septiques. » On apprendra aussi qu'un projet d'éclairage public est en bonne voie ainsi que le revêtement des routes. Au sujet du problème de la faible tension électrique, le P/APC dira que « c'est un problème général et que même le siège même de l'APC en souffre ». Selon lui, la raison serait l'ancienneté des câbles électriques. Pour plus d'informations, M. Hayoune, directeur de Sonelgaz de Blida, expliquera ce phénomène en disant : « La commune de Hammam Melouane était alimentée à partir du poste de Baraki ; aujourd'hui, elle l'est à partir de celui de Meftah. Cette faible tension est due à la fraude des gens et à la forte consommation d'électricité, surtout en d'hiver, et à l'absence de gaz naturel. Ce dernier est en cours d'installation. »