Le président de l'Association algérienne des concessionnaires automobiles, Mohammed Baïri, a préconisé un partenariat avec les firmes étrangères dans le cadre des financements et du transfert de technologies. « Le marché de l'automobile en Algérie est en voie de (re)construction et de structuration, après les difficultés rencontrées par le pays au cours de la décennie écoulée. L'Algérie peut accélérer la mise en place d'une industrie automobile, mais il lui faut pour cela des partenaires étrangers apporteurs de financement et technologies », a-t-il déclaré. Lors de son intervention, hier, devant les hommes d'affaires japonais et dans le cadre des travaux de la 6e session du Comité économique conjoint algéro-japonais, Mohammed Bairi a estimé que les équipementiers nippons, en matière d'industrie automobile, peuvent jouer un rôle très important : « Les firmes asiatiques et plus particulièrement les firmes japonaises peuvent être ces partenaires sur lesquels nous comptons beaucoup pour le développement du secteur de l'automobile en Algérie », a-t-il déclaré. Le président de l'AC2A a affirmé que les importations de véhicules en Algérie ont pris, depuis 2000, une courbe ascendante. Le secteur automobile algérien est un marché de distribution, le segment des poids lourds étant le seul à disposer d'une production locale. C'est un secteur dynamique et en constante progression, en particulier du point de vue des ventes de véhicules neufs du fait de l'absence d'une industrie locale, de l'accès aux crédits à la consommation et de l'interdiction d'importer des véhicules d'occasion. Pour le PDG du groupe Ival, les autorités algériennes restent confiantes quant à l'avenir de l'industrie automobile, puisque dans le cadre de la stratégie industrielle initiée par le gouvernement, un intérêt particulier est accordé à la promotion de l'industrie automobile. Plus de 50 marques se partagent le marché algérien avec ses 3,9 millions de véhicules immatriculés à juillet 2008. En 2007, les importations de véhicules ont atteint 3 milliards de dollars et, pour la première fois de son histoire, le marché algérien a franchi la barre des 200 000 véhicules, soit une progression de 36% par rapport à 2006. Les évolutions récentes du marché algérien montrent l'arrivée de nouveaux concurrents particulièrement agressifs en termes de politique de prix, principalement les firmes asiatiques.