Une année après l'installation de la nouvelle APC, beaucoup de lacunes sont encore recensées dans la ville de Azzaba et plusieurs projets sont demeurés en suspens, au grand dam de la population, qui prend tout de même son mal en patience en espérant des jours meilleurs pour leur ville. Une simple virée au cœur de la commune suffit d'ailleurs pour constater qu'aucune rue n'y existe. Situation ayant fini par excéder certains habitants qui témoignent : « En hiver, il est quasiment impossible de mettre les pieds dehors à cause de la boue et des flaques d'eau, alors qu'en été c'est la poussière qui s'abat sur nous ». Conscient de cet état de fait, le maire de Azzaba arguera de la stagnation des projets relatifs à l'aménagement urbain, disant à ce sujet : « Un large programme devant toucher la totalité de la commune est à l'arrêt depuis 2006, mais nous comptons incessamment relancer cette opération parce que l'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens passe obligatoirement par l'urbanisation de la ville ». L'autre point noir soulevé par le P/APC concerne le transport scolaire, là encore beaucoup reste à faire, et ce sont surtout les 1 200 écoliers de Menzel El Abtal et Ras El Ma qui en font les frais. Ces derniers font quotidiennement la navette à Azzaba, éprouvant beaucoup de difficultés à rejoindre leurs établissements, notamment avec le diktat des transporteurs privés qui, selon le P/APC, « exercent des tarifs injustifiés ». La situation est encore plus critique en hiver, ce qui a suscité la colère des parents, lesquels ont décidé de réagir en bloquant la route. La solution dégagée devrait cependant mettre fin à leur calvaire puisque l'APC vient d'exprimer ses besoins en matière de transport et attend l'acquisition prochaine de 4 nouveaux bus. Le transport urbain, caractérisé par une totale anarchie, n'est pas en reste non plus ; la réception au courant du 2e semestre 2009 d'une nouvelle gare routière devrait contribuer significativement à l'amélioration des prestations de service, au grand bonheur des Azzabis. Cependant, d'autres projets existent, annonçant une nouvelle ère pour la région, à l'exemple de la station de traitement d'eau, actuellement fonctionnelle à 30%, selon le P/APC, mais qui « sera totalement opérationnelle d'ici l'été prochain ». Seuls les habitants du chef-lieu de commune et ceux de Djendel sont, à ce jour, alimentés par la station, à raison d'une distribution par jour, en attendant l'élargissement progressif aux autres localités.Une mise en service partielle de la station, au mois d'août dernier, a été très saluée par les habitants. Ces derniers souffraient, par le passé, de coupures d'eau répétitives, de fuites au niveau des réseaux d'AEP à cause de leur vétusté, ainsi que d'autres désagréments. La responsable de la subdivision de l'hydraulique s'en souvient en ces termes : « Nous étions alimentés à partir des forages de H'djar Essoud, et la distribution était très irrégulière, les coupures pouvaient durer plusieurs jours ». A signaler que des travaux de rénovation des conduites de refoulement sont en cours, touchant les localités d' Essebt, Aïn Charchar, Menzel El Abtal, Menzel Bendich, Laghdir, Ezzaouia et Graibissa. « Nous ne pouvons nous permettre d'alimenter les autres localités alors que les réseaux de distributions sont défectueux, risquant de se rompre d'un moment à l'autre », ajoutera notre interlocutrice. De quoi étancher la soif des Azzabis !