Selon des sources sûres, le chef de la station maritime principale de Annaba, un capitaine des garde-côtes occupant le poste de chef de bureau à la station et un civil propriétaire d'un jet-ski (dont les documents sont supposés être falsifiés) ont été relâchés en fin d'après-midi, avant-hier, par le magistrat instructeur près le tribunal militaire de Constantine. Annaba : De notre bureau Cependant, ils seront appelés à chaque fois par le magistrat instructeur pour les besoins de l'enquête qui promet beaucoup de révélations. En effet, hier, les 3 inculpés ont été soumis à d'autres auditions par les enquêteurs. Tels sont les rebondissements qui ont caractérisé cette affaire de trafic de cartes de circulation d'engins nautiques à Annaba, qui a éclaboussé la station maritime des garde-côtes. Selon des indiscrétions, tout était cousu de fil blanc. Le chef de la station maritime a été sollicité par le capitaine mis en cause dans cette affaire, lui demandant de signer un permis de conduire de navire dont la bénéficiaire était une jeune femme. Le chef de la station maritime a refusé de le faire car elle n'aurait pas subi les épreuves théoriques et pratiques lors de la session de juillet 2008 à laquelle ont pris part plus de 300 candidats, selon les mêmes sources. C'est à partir de là que tous les anciens dossiers des navires, plaisanciers et jet-skis ainsi que les cartes de navigation ont été passés à la loupe par les enquêteurs. Il s'agit d'une dizaine de dossiers d'engins, tous types confondus, dont le dossier est composé d'un D3 (document de dédouanement), d'une fiche de renseignements du matériel et d'un document de résiliation d'immatriculation dans le pays d'origine, qui seraient scannés. Le premier responsable, selon toujours la même source, a déclaré que seul un expert pourrait déterminer l'authenticité de ces documents. Le cas échéant, avant que la carte de navigabilité soit signée, le dossier passe au préalable par les services de contrôle dont le capitaine impliqué et une secrétaire ont la charge. La signature du chef de station n'est qu'une formalité. Ce qui est intriguant, cependant, c'est que la jeune fille et ceux qui sont intervenus en sa faveur, à savoir un éleveur avicole, n'ont pas été cités ni entendus dans cette affaire qui n'a pas livré tous ses secrets.