Une opération de démolition de six baraques a eu lieu hier matin au bidonville « Haï Boudiaf » (ex-Haï El Doum) dans la commune de Hassi Bounif. Cette opération a touché six maisons de fortune inoccupées. Des maisons qui étaient mises en vente selon des habitants de ce bidonville. D'autres ont relevé que « ces baraques ont leurs propriétaires mais qu'ils n'y passent pas la nuit, ils n'y viennent que durant la journée lorsqu'ils apprennent que des commissions de recensement allaient passer ». Hier matin, un renfort important de la gendarmerie a été mobilisé pour superviser la démolition. Il en a été autrement pour l'opération de démolition menée la veille par l'APC de Hassi Bounif à Douar Eznine, un autre bidonville de cette commune. Dans ce douar, tout juste cinq habitations précaires ont été démolies. Les élus ont supervisé cette opération en présence des gendarmes qui se sont trouvés face à une forte résistance des habitants de ce bidonville, qui se sont demandé pourquoi on ne s'en prend qu'à eux et pas aux autres habitants des bidonvilles de cette commune. Hier à Haï Mohamed Boudiaf, les mêmes interrogations sont posées par les familles ayant appris que leur maison sont aussi concernées par la démolition alors qu'ils sont dans la même situation que les 600 autres faisant partie de ce bidonville créé en 1992. Les mêmes interrogations ont été aussi posées par des élus qui se disent contre la décision de démolition prononcée par le maire. Au sein de l'APC de Hassi Bounif planent des relents de discorde.