L'opération a touché sept immeubles mais n'a pas donné des résultats satisfaisants l Faute de suivi rigoureux de la part de l'OPGI, des milliards auront été dépensés pour des travaux bâclés. La manière avec laquelle a été menée l'opération de réhabilitation des immeubles de la rue Zaâbane, lancée fin 2005 par l'OPGI, soulève aujourd'hui le tollé des locataires qui voient en ces travaux un vrai bâclage. Pour la réfection de ces habitations, l'OPGI avait engagé des entrepreneurs à l'effet de mener un programme touchant 7 immeubles, et ce pour un délai de deux ans. La lenteur des travaux (en plus de leur qualité douteuse) et l'abandon des chantiers par certaines entreprises, à l'insu du maître d'ouvrage, ont été vivement critiqués par les locataires, qui affirment avoir transmis leurs doléances à l'OPGI par le biais de l'association Kerkeri. Le silence affiché par l'office contraindra certains habitants, particulièrement ceux occupant les étages supérieurs, à entreprendre des travaux dans leurs appartements à leurs propres frais suite aux nuisances causées par les infiltrations des eaux pluviales, notamment ceux d'étanchéité, qui ont été ratés, faute de suivi, selon ces mêmes habitants. Résultat : certains appartements ont été inondés, sans parler de la défaillance du système d'évacuation des eaux de pluie. Il est aisé de constater également de visu que les travaux de rénovation des cages d'escalier n'ont pas encore été achevés, ni ceux de peinture intérieure et extérieure. Les locataires n'ont pas manqué de relever l'absentéisme du chargé de suivi, déclarant que celui-ci « venait rarement s'enquérir du taux d'avancement des travaux ». De leur côté, les responsables de l'OPGI disent avoir fait un autre constat, à l'issue d'une visite d'inspection effectuée sur les lieux à la demande du directeur, tout en reconnaissant toutefois l'abandon des chantiers par certaines entreprises désignées pour l'étanchéité ; un engagement non honoré, s'étant soldé par la résiliation des contrats avec ces entreprises privées que l'OPGI se devait de contrôler. Quoi qu'il en soit, l'on apprend que des consultations restreintes d'urgence seront lancées prochainement par d'autres entreprises. Il convient de savoir, par ailleurs, qu'il est fait état, dans le rapport de l'office, que les dégradations subies par certains immeubles sont « principalement dues à l'occupation illicite des buanderies par des locataires, qui les ont transformées en habitations, avec des branchements anarchiques aux gaz, eau et sanitaires ». Il y est également fait mention de « l'installation des paraboles avec socle, qui a abîmé l'étanchéité et causé des infiltrations d'eau dans les appartements du dessous ». A cet effet, le directeur de l'OPGI déclare être prêt à ester en justice les locataires coupables. Mais, ne faudrait-il pas d'abord remédier au retard des ces travaux de réhabilitation en question ?