Le bureau national du CNES s'est réuni en session ordinaire pour discuter de l'état actuel du champ syndical et de la situation sociale dans son ensemble. Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) monte au créneau pour vilipender ce qu'il a appelé « la campagne médiatique vile et virulente orchestrée à son encontre, tendant à promouvoir une entité virtuelle au détriment de la seule et véritable force représentative des enseignants chercheurs ». A la veille du mouvement de débrayage lancé par les 9 syndicats composant la Coordination nationale des syndicats autonomes (CNSA), le CNES rend public un communiqué dans lequel il fait part de la disponibilité du ministère de tutelle à discuter de tous les problèmes des enseignants du supérieur et de la prise en charge de leurs revendications. Le bureau national du CNES s'est réuni à son tour en session ordinaire pour discuter de l'état actuel du champ syndical et de la situation sociale dans son ensemble. Ce conseil accuse, sans les citer, les membres de la CNSA de vouloir porter atteinte aux représentants réels des enseignants ! « Les concepteurs de cette stratégie doivent se rendre à l'évidence que toutes leurs tentatives de déstabiliser le CNES resteront vaines », explique le coordonnateur national du CNES, qui se dit très soucieux de l'autonomie du Conseil et ne privilégiera à cet effet qu'une relation partenariale basée sur la promotion de l'enseignant-chercheur et de l'université. Le CNES s'est distingué ces derniers mois par ses actions en solo par rapport à la CNSA dont il est pourtant l'un des initiateurs. Lui qui était dans les années 1990 le syndicat le plus structuré et le mieux organisé s'est complètement disloqué en raison d'une crise interne. En participant à la mise sur pied de la CNSA, le CNES s'est engagé à défendre les revendications des travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur et aussi à contribuer à la création d'une organisation syndicale forte de ses membres les plus représentatifs. Toutefois, à mi-chemin, le CNES géré par Rahmani Abdelmalik s'est rétracté avant de se retirer carrément de la coordination. Selon son porte-parole, il n'est mentionné à aucun moment les raisons l'ayant poussé à « faire cavalier seul ». Par ailleurs, il a souligné que dans l'optique du renforcement du partenariat CNES-tutelle, les cinq commissions mixtes « arrachées » et mises en place par le CNES (régime indemnitaire, gestion de la carrière, de la recherche et de la pédagogie), ont été dotées de leurs feuilles de route respectives et attendent de pouvoir entamer leurs travaux selon un planning. Le communiqué note que la relance des travaux de la commission « régime indemnitaire » est une urgence afin de finaliser les propositions déjà soumises par le CNES lors de sa dernière réunion, au mois de juin 2008, ainsi que la commission « gestion de carrière » qui a été instruite afin de gérer en priorité le problème des enseignants-chercheurs inscrits en doctorat d'Etat. Notons également que le CNES a décidé de la tenue d'un conseil national les 18 et 19 décembre prochain.