Les sportifs vont braquer aujourd'hui leurs regards vers la capitale libanaise, où le onze phare de Aïn El Fouara croisera, à partir de 18 h, le fer avec la formation d'Al Ansar. Beyrouth (Liban). De notre envoyé spécial Cette confrontation, la deuxième du genre en un mois, rentre dans le cadre du premier tour de la 6e édition de la champions' league arab. Ce match, qui aura lieu au stade communal en lieu et place du complexe olympique, s'annonce dur et palpitant à la fois . Pour justifier ce « transfert » qui a quelque peu contrarié la bande à Aït Djoudi, les Libanais ont brandi l'aspect sécuritaire. Les deux équipes, qui partent avec des objectifs opposés, vont se donner à cœur joie. L'Entente, qui s'est compliquée l'existence avec le score de l'aller (3-2), aspire non seulement à préserver son maigre avantage, mais compte surprendre son adversaire qui veut coûte que coûte damer le pion au champion sortant, n'étant pas certain de compter sur Souguer, tancé par des douleurs aux adducteurs. Les Hadj Aïssa, Lamouchia, Belkaid et l'Ivoirien Adico, qui n'ont pas pris part à la première manche, sont d'aplomb. N'ayant négligé aucun aspect de la préparation Aït Djoudi aura donc l'embarras du choix pour constituer son onze, sommer de priver son vis-à-vis du ballon. Le volet des penaltys lequel a fait, en début de saison du mal au collectif, n'a pas été occulté, car en cas d'égalité, les deux équipes devront subir le test des balles arrêtées. Le mauvais état de la pelouse du stade communal, où les partenaires Larry Mehanna possèdent des repères, fait grincer les dents des Sétifiens qui redoutent les blessures sachant que le terrain en question est cabossé à de nombreux endroits. « Une telle pelouse n'arrange pas les affaires d'une équipe qui confectionne un beau football. Etant désormais habitués à ce genre de coups fourrés, on doit faire avec et ne pas tomber dans le panneau de ces pratiques qu'on retrouve presque partout », dira Raho, le capitaine de l'équipe, décidé à bien négocier ce match piège. De l'autre côté, l'heure est à la mobilisation. Pour permettre au plus grand nombre de supporters de prendre place dans l'enceinte du petit stade communal, les dirigeants d'Al Ansar ont décidé d'ouvrir gratuitement les portes de la structure précitée. Poussant le bouchon un peu plus loin, les Libanais ont envoyé lundi, des « émissaires » pour superviser l'entraînement des Algériens, prévu pourtant à huis clos. Ayant sans nul doute tiré de nombreux enseignements de la rencontre du 8 Mai 1945, l'entraîneur sétifien, qui hausse le ton, va non seulement apporter des changements à la composante mais aussi et surtout la manière de faire de Lamouchia and co, devant livrer un match d'hommes, car en face, on ne parle que d'une historique qualification devant retaper le moral des Libanais, blasés, disent-ils en chœur, par la politique politicienne.