La journée internationale pour l'élimination de la violence contre la femme a été célébrée hier par l'organisation d'une conférence donnée par l'association AFEPEC. Dans son préambule, la conférencière a estimé que l'ampleur de ce problème ne peut être chiffrée avec précision, du fait que la plupart des victimes n'osent pas dénoncer leur harceleur. Il convient de souligner que ce phénomène a tendance à s'amplifier avec la dégradation des conditions socioéconomiques du pays, la nature et la rareté de l'emploi, ce qui rend la femme travailleuse ou en quête d'emploi plus vulnérable, plus fragile et donc plus exposée au harcèlement sexuel, plus particulièrement lors de son recrutement, son renouvellement de contrat de travail à durée déterminée (CDD), sa permanisation, titularisation ou promotion, etc. Abordant l'origine de ce phénomène contre la femme, l'oratrice a indiqué que « cette violence a toujours existé sous diverses formes, dans toutes les sociétés, tous les groupes sociaux et toutes les classes. Selon elle, la violence contre les femmes est présente à domicile, dans la communauté et sur le lieu de travail, mais ce n'est qu'au cours de la dernière décennie que la violence contre les femmes a été reconnue comme un problème grave, tant en ce qui concerne son ampleur, ses effets et ses conséquences parfois, mais malheureusement, dramatiques », dira la conférencière.