Gara Djebilet-Est, ainsi dénommé pour le distinguer de Gara Djebilet Ouest – emplacement du gisement de fer – à 25 km, est un hameau d'une quarantaine d'âmes, à peine une dizaine de familles. Mais dans ce coin le plus reculé de la wilaya de Tindouf, à presque 200 km au sud-est du chef-lieu, existent des conditions de vie qu'il est difficile de trouver ailleurs. Désenclavé complètement, ce hameau est à l'aire de l'électricité solaire depuis déjà quelques années. Mais on a découvert, ce jeudi, qu'un projet d'extension de la centrale photovoltaïque avec une capacité de 2,5 KW/heure est en cours de réalisation. Coût de 11 millions de DA. « Cela permettra d'alimenter les dix logements ruraux programmés (6 lampes, un frigidaire et une TV par foyer) et dix candélabres pour l'éclairage public », explique le DMI. Les dix logements ruraux sont programmés pour inciter les nomades de ces régions à s'implanter et, surtout, de scolariser leurs enfants. « Ce qui est une obligation pour tout citoyen », a rappelé le wali aux habitants avec lesquels il a discuté dans une pièce de la salle de soins « avec dalle de sol ». Ici, le wali a ordonné la présence permanente d'un infirmier et une tournée médicale hebdomadaire en cas de non disponibilité d'un médecin ainsi que l'affectation d'une ambulance. Gara Djebilet-Est dispose aussi d'une caserne de la police communale bien équipée. Une maison cantonnière dont le coût s'élève à plus de 1 milliard de centimes vient d'être achevée et va permettre la création de quelques emplois pour les jeunes du patelin. La DTP prévoit d'y fixer une brigade de 17 agents permanents qui seront chargés de l'entretien de la route de Gara Djebilet à Hassi Abdellah sur une distance de 150 km. Le seul hic demeure l'absence de téléphone, mais on a appris qu'un réseau sera installé au cours du premier semestre 2009.