Un gala, organisé, dans la soirée de mercredi dernier, au niveau de l'annexe de la résidence universitaire Amar Benflis à Batna, a tourné au drame lorsque, contre toute attente, une bagarre s'est déclenchée entre les jeunes filles de cette résidence et leurs camarades du même campus aux environs de 23 h. Armées de gourdins, de manches, de pioches et même d'armes blanches, les belligérantes se sont affrontées d'abord dans la salle. Dans la débandade générale, trois étudiantes, suspectées être les instigatrices de l'échauffourée, ont été poursuivies jusqu'à leur bloc. Enfermées dans la piaule, elles ont dû sauter du premier étage, fuyant la fureur de leurs poursuivantes, cagoulées, selon des témoins oculaires. Souffrant de fractures graves, les étudiantes en question ont été évacuées tard vers le CHU. Présente sur les lieux, une étudiante dira sous le sceau de l'anonymat : « Pendant ces événements graves qui ont duré plus de deux heures, aucun agent de sécurité n'est intervenu, et ce malgré le grand nombre de gilets bleus ».