Ce qui s'est passé durant la nuit de mardi à mercredi derniers à Batna, à la cité universitaire Amar-Benflis, est grave. Tout a commencé, d'après les témoignages de quelques résidentes qui ont assisté au scandaleux spectacle, aux environs de 23h, dans le campus universitaires de l'Hadj-Lakhdar qui rassemble trois cités universitaires pour filles. Un gala a été organisé dans l'une de ces cités, el moulhaka, et auquel ont pris part les résidantes des trois cités. Durant le spectacle, une rixe s'est déclenché entre les filles de la cité d'accueil et ceux de la cité voisine, Amar-Benflis, obligeant les résidentes de cette dernière à rentrer chez elles, chose faite. Seulement, un groupe de 30 filles armées de barres de fer et de couteaux, toujours selon les témoins de la scène, franchira, juste après, la clôture de la cité Benflis pour allez cueillir leurs rivales dans leurs chambres. Elles se sont dirigées vers une chambre du bloc M où 6 étudiantes se sont barricadées. Après avoir fermé le bloc, les assaillantes ordonnèrent aux autres résidentes de rester dans leurs chambres et ne pas sortir si elles ne veulent pas être touchées. Elle se mirent, après, par tous les moyens, à défoncer la porte de la chambre où se trouvaient les malheureuses 6 filles. Ces dernières, pour se protéger, ont même tenté de renforcer leur porte avec leurs lits, mais sous l'instance des assaillantes leurs défenses cédèrent. Voyant leurs mort certainement arrivée, les 6 filles n'ont eu juste le temps que de sauter à travers la fenêtre du premier étage. Blessées à divers degrés, avec de sérieuses fractures, elles seront évacuées aux urgences du CHU de Batna. Durant 2 heures de violences, aucune intervention de la part des agents de sécurité n'a été enregistrée, selon les résidentes. “Ils n'ont même pas appelé la police”, affirme l'une d'elles. Le week-end dernier, il y avait malaise au sein de la population estudiantine à Batna, certes, mais le mal est celui de toute la société. Il y a feu en la demeure. F. Lamia