La violence en milieu universitaire, notamment dans les résidences, n'est plus le propre des garçons. Les filles s'y mettent et souvent avec dans des scènes qui disent long sur l'état de déliquescence de la société. La semaine dernière, Bordj Bou-Arréridj et Constantine ont donné… le mauvais exemple. Les conditions de la restauration ne semble pas être du goût de toute la famille estudiantine du centre universitaire d'El-Anasser (Bordj Bou-Arréridj). En effet, un sit-in a été organisé, la semaine dernière, devant la direction des œuvres universitaires par une centaine d'étudiantes pour protester contre la promiscuité. À travers leurs différents slogans, les étudiantes en colère ont dénoncé, aussi et entre autres, le retard dans la réception du nouveau restaurant et le problème du transport universitaire “9 bus pour 5 000 étudiants et des horaires non adaptées aux rotations des étudiants”, dira une étudiante. Pour le directeur des œuvres universitaires, tous les problèmes seront réglés dans les prochains jours. “Le restaurant ouvrira ses portes juste après l'Aïd”, dira-t-il. La vielle, à Constantine, trois étudiantes ont été grièvement blessées lors d'une bagarre générale qui a éclaté entre des résidentes de la cité universitaire Nehass-Nabil, située à proximité de l'université Islamique Emir Abdelkader de Constantine. Les échauffourées ont éclaté après que la direction eut décidé de fermer les portes de la résidence à partir de 20h, ce qui n'a pas été du goût de certaines résidentes qui ont manifesté leur mécontentement, en bloquant l'accès au restaurant à d'autres résidentes de la cité en question. Celles-ci, refusant de rallier le mouvement de contestation, ont tenté de disperser leurs antagonistes en leur jetant des pierres et autres projectiles. La situation finira par dégénérer lorsque des chaises, des tables et même des barres de fer seront utilisées dans les affrontements. Trois résidentes seront blessées avant que les forces de l'ordre ne puissent intervenir pour calmer les esprits. Il est à rappeler que la même situation a été vécue, la semaine dernière, dans une cité universitaire de Batna. Des résidentes de la cité Amar Benflis ont été attaquées par d'autres qui, faut-il le rappeler, étaient armées de couteaux, à cause d'une banale histoire de gala organisé dans l'une des cités que regroupe le campus universitaire El Hadj Lakhdar.Pour sauver leurs vies, 6 étudiantes se sont jetées des fenêtres de leur chambre. Elle seront admises aux urgences chirurgicales du CHU de Batna dans un état critique. Chaâbane Bouarissa/Lynda N.