Ils se sont produits, jeudi soir, au Théâtre national algérien, au grand bonheur des mélomanes. Placée sous les auspices du ministère de la Culture, la 3e édition de l'AYPO après celles de Syrie en 2006 et d'Allemagne en 2007 une initiative de Faouzi El Shamy, professeur à l'académie des arts du Caire (Egypte), a observé une halte en Algérie. Ainsi, l'Institut national supérieur de musique (ISNM), dirigé par Abdelkrim Belarbi, a été l'hôte de cet événement musical classique du 18 au 27 novembre en accueillant les master classes de jeunes musiciens au talent avéré venant du Koweït, de Palestine, de Syrie, de Tunisie, d'Egypte, d'Irak ou encore d'Algérie, plus précisément de Bouira, d'Alger et d'Oran, marqué par un concert de clôture au TNA. Un grand oral, pour ne pas dire choral, rendant hommage à la musique et aux œuvres de deux grands compositeurs algériens, Mohamed Iguerbouchène et Boudjemia Merzak, en présence de Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, plusieurs ambassadeurs de pays arabes et d'un large public bluffé par la dextérité de ces graines de stars. Ainsi, l'Arab Youth Philharmonic Orchestra, sous la direction du maestro Rachid Saouli (coach mélomane de marque durant les master classes), aura été une formation panarabe de... 76 éléments sur la scène du TNA. Au programme : l'ouverture de l'opéra L'Italienne à Alger de Gioacchino Rossini, le Concerto pour deux clarinettes en ré mineur de Felix Mendelssohn Bartholdy, la Suite n°1 de l'opéra Carmen de Georges Bizet, Suite mauresque, Dans la Casbah, Danse folklorique et Blue Dream de Mohamed Iguerbouchène, Panaf de Boudjemia Merzak ou encore Yemma Gouraya et Wahran (de Ahmed Wahby, déjà revisité par Khaled sur l'album Kenza) magistralement arrangé par Rachid Merzak. Une légion d'archets évoluant sans fausse note, sans complexes et sans frontières. « Je voudrais remercier cette jeunesse des pays arabes, de cette fusion autour de l'art... Vous êtes le futur du monde arabe ! C'est un espoir, une fierté ! » Le professeur Faouzi El Shamy nous confiera : « C'est un honneur que de rendre hommage à deux grand compositeurs algériens comme Mohamed Iguerbouchène et Boudjemia Merzak. J'ai découvert des jeunes talents algériens ayant un très bon niveau ne venant pas seulement de la capitale mais des autres wilayas comme Batna, Bouira, Oran... Le but premier de l'AYPO est de regrouper un grand nombre de jeunes musiciens des pays arabes autour d'un grand travail artistique. C'est une sorte d'union juvénile, musicale, artistique et panarabe que même les politiques n'arrivent pas à réaliser. La musique n'a pas de frontières. » A l'issue du concert, des distinctions ont été remises aux meilleurs solistes, aux maestros Rachid Saouli et Abdelkader Bouazara ainsi qu'au directeur de l'INSM, Abdelkrim Belarbi.