Fawzy El Shamy est professeur à l'Académie des arts du Caire (Egypte) et il est l'auteur d'une initiative louable. La création de l'Arab Youth Philharmonique Orchestra (AYPO, l'Orchestre philharmonique des jeunes arabes) dont la 3e édition s'est déroulée du 18 au 27 novembre 2008 à Alger Vous êtes l'initiateur de la création de l'Arab youth philharmonique orchestra (AYPO, L'Orchestre philharmonique des jeunes arabes). L'Algérie a été l'hôte de cet orchestre panarabe. Quelle est la différence entre les éditions de Syrie et d'Allemagne ? La différence ? En Algérie, nous avons présenté des œuvres de deux grands compositeurs algériens, Mohamed Iguerbouchène et Boudjemia Merzak. Dans la première édition en 2006, en Syrie, nous avions présenté deux compositeurs. Un Libanais et un Egyptien. L'AYPO, c'est une tribune de choix pour la découverte et la promotion de talents... Absolument ! Ces jeunes instrumentistes doivent avoir un bon niveau. Personne ne peut entrer dans l'AYPO, sauf si l'on est très bon en alto et après une longue initiation musicale classique. Après un concours, une sélection... Oui, effectivement ! Il y a un concours pour la sélection des meilleurs élèves avant chaque édition. Il faut qu'ils se distinguent. Quel est l'objectif premier de l'AYPO ? L'objectif premier de l'AYPO est de regrouper de jeunes instrumentistes autour d'une œuvre arabe ou universelle classique où en leur dispense des cours de master-classes. Un échange riche et dense de leur différentes expériences de mélomanes. Et ce, tout en créant un climat social, cordial, fraternel et humain entre la jeunesse arabe. Dans votre discours de clôture du 3e AYPO au TNA d'Alger, vous avez-dit que cette fédération musicale arabe est une union que les politiques n'ont pu réaliser... L'AYPO est une sorte d'union et de solidarité entre ces jeunes musiciens venant de différents pays arabes. La moindre des choses, c'est de se retrouver et s'unir autour de quelque chose. Peut-être en matière de politique, cela n'a pas pu se faire encore. Mais cette union on la réalise à travers la musique, l'art et la création... La musique abolit les frontières... Effectivement ! Il n'y a pas de frontières. Tout le monde (arabe) s'entremêle. Avez-vous découvert des talents algériens lors des master-classes à l'Institut national de musique ? Oui, il existe des talents. Des gens qui se surpassent et d'un très bon niveau. Cependant, il y a eu des élèves venus d'autres wilayas comme Bouira, Oran, Batna et bien sûr d'Alger. Dans la formation de l'AYPO, le jeune soliste égyptien, Zyad Hassan, en est le pivot... Zyad Hassan, c'est le second homme après le chef d'orchestre. (rires) Site web : http://www.aypo-2006.com