Depuis hier, la future présidentielle d'avril 2009 a officiellement son deuxième candidat en la personne du président du parti AHD 45, Ali Faouzi Rebaïne. Ce dernier a choisi d'annoncer son intention d'être de la prochaine course électorale lors d'une conférence de presse animée au siège du parti à Alger. Cette décision, a-t-il fait savoir, a été prise conformément à celle adoptée à la majorité par les militants du parti lors de la session extraordinaire du conseil national du parti, réunie le 27 novembre dernier. Comme pour la présidentielle de 2004, le président de AHD 45 a décidé de se présenter à nouveau et refuse, ce faisant, d'être considéré comme un lièvre de course lors de cette élection. «En 2004, on m'avait dit la même chose. Les lièvres sont à chercher du côté de ceux qui mangent dans la main du système», rétorquera-t-il à un journaliste. Le conférencier a tenu à rappeler son long parcours dans l'opposition, un militantisme qu'il dit avoir entamé en 1984 du temps du parti unique. «Je ne suis pas venu en politique pour faire plaisir au système mais pour avoir le peuple derrière moi. J'ai toujours été militant et ce n'est pas aujourd'hui que je vais reculer», dira-t-il à propos des motivations politiques l'ayant amené à «récidiver». Les grandes lignes de son programme électoral seront dévoilées «au moment opportun» mais s'articuleront autour de l'édification d'un véritable Etat de droit avec tout ce que cela suppose comme respect des libertés individuelles et collectives, dont syndicales, des droits de l'Homme, l'indépendance de la justice… «En Algérie, il y a des alibis démocratiques mais pas une véritable démocratie», lâchera-t-il en citant le refus des autorités de libérer le champ audiovisuel. Le candidat Rebaïne ajoutera que, s'il s'engage à être de la future course pour la présidentielle, il n'en éprouve pas moins des appréhensions quant à la tournure que prendra cette élection. Ce dernier s'inquiète notamment de savoir s'il aura les mêmes chances que le candidat favori de ce scrutin, le président sortant en l'occurrence. Il s'interrogera sur le rôle qu'auront à jouer l'administration, les médias lourds… «Je n'attends pas que toutes les conditions soient réunies pour participer mais je crois qu'il y a un minima pour tous les candidats sans lequel le conseil national pourrait se réunir pour prendre la décision qui s'imposera», expliquera-t-il. Concernant les observateurs internationaux, M. Rebaïne a estimé que leur présence lors du scrutin présidentiel ne signifie pas «une atteinte à la souveraineté nationale» dès lors que cette présence peut conférer plus de régularité et de transparence. M. C.