Le candidat à la présidentielle a révélé qu'il remettrait un rapport détaillé concernant tous les dépassements constatés au secrétaire général de l'ONU. Coup de théâtre électoral! Le candidat de AHD 54 à la présidentielle menace de se retirer de la course. «Si la situation demeure en l'état, ils continueront seuls la course électorale...» a indiqué, hier, Ali-Fawzi Rebaïne à partir de Aïn El Turck. Alors que la campagne bat son plein, Ali Fawzi Rebaïne accuse d'ores et déjà la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle de parti pris. Dans une sortie aussi tonitruante que surprenante, le «représentant des pauvres» se cabre et affirme que son éventuel retrait de l'élection du 9 avril est tributaire du cours que prendra la campagne électorale. Pour cause, plusieurs anomalies caractérisent, d'ores et déjà, le déroulement de cette campagne électorale, soutient-il. Criant au scandale et aux dépassements qu'il qualifie de graves, Ali Fawzi Rebaïne menace de saisir le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies et les instances internationales. «Je rédigerai un rapport détaillé sur les dépassements graves ayant émaillé la campagne électorale et je le remettrai en mains propres à Ban Ki-moon», a-t-il menacé dans une conférence de presse tenue à l'issue de son discours électoral dans la commune de Aïn El Turck, ville côtière distante de 20km d'Oran. «La campagne électorale est truffée de scandales», a-t-il ajouté avant d'affirmer qu'il révèlera «tous les dépassements à l'opinion nationale et internationale lors d'une conférence de presse qu'il animera à l'issue de la campagne électorale». Pour rappel, lors d'un point de presse tenu à Alger à la veille de lancement de la campagne électorale, Ali Fawzi Rebaïne n'avait pas hésité à dénoncer que «l'hégémonie du système en place sur les médias et la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle est flagrante. C'est une injustice que nous subissons». Allongeant la liste des dénonciations, Ali Fawzi Rebaïne a indiqué que «la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle oeuvre au profit de l'administration», affirmant que «cette commission ne fonctionne pas tel que stipulé par la loi». Pour le candidat à la présidentielle, «cette commission n'est pas indépendante, c'est la même commission depuis 1989». En effet, plusieurs autres candidats n'ont cessé de dénoncer la faiblesse de leurs moyens financiers. Certes, l'Etat alloue à chaque candidat 15 millions de dinars pour sa campagne. Une somme jugée très insuffisante pour couvrir les frais de déplacements, de location de salles de réunions publiques, les affiches, estiment le candidats. C'est ainsi que faute de moyens financiers, le candidat Mohamed Saïd a dû réduire le nombre de ses meetings. Pour financer sa campagne électorale, la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a dû exiger de ses représentants au niveau des commissions communales de surveillance de l'élection présidentielle de verser au parti les 2/3 des primes qu'ils percevront à l'issue du scrutin au parti. Quant à Moussa Touati, président du FNA, il a dû opter pour un travail de proximité. Auparavant, le candidat à la présidentielle a abordé plusieurs sujets d'actualité, notamment l'état d'urgence et la Réconciliation nationale. «Du moment que les partisans de la Réconciliation affichent leur satisfecit, pourquoi ne pas procéder à la levée de l'état d'urgence?», s'est-il interrogé. Sur sa lancée, il dénonce la situation drastique vécue au quotidien, par la presse et les journaliste, la montée en flèche et sans précédent de la corruption, et la privation des élus locaux de plusieurs prérogatives.