La visite du wali de Béjaïa, accompagné d'une forte délégation composée du président de l'APW et des principaux directeurs de wilaya, dans la commune de Taourirt Ighil, dans la matinée de lundi dernier laisse ouvertes les portes de l'espoir pour les membres de la coordination de villages montée au créneau le mois d'octobre dernier pour revendiquer un plan de développement pour la localité. La visite a mené le premier responsable de la wilaya dans les principaux villages de la municipalité, puis au niveau de la localité que la coordination revendique comme chef-lieu communal. Sur place, il a eu à visiter les différentes infrastructures et à s'enquérir de leur état. Un état qu'il a jugé d« 'inadmissible » tout en promettant d'œuvrer à situer les responsabilités concernant ce « gâchis ». Un débat public a par ailleurs été organisé avec les habitants de la localité qui, près de quatre heures durant, a vu les citoyens exposer les retards et les carences en matière de développement qu'accuse cette commune. Le débat s'est ensuite orienté vers la revendication principale, et non moins sensible, portée par la Coordination (comprenant 11 villages) et demandant « la mise en service » du chef-lieu de Taourirt-Ighil. Les représentants des villages concernés, qui s'étaient visiblement préparés à cette « confrontation », ont réitéré, avec parfois des documents et des données techniques à l'appui, le bien-fondé de leur option pour un transfert du siège communal, lequel est jusqu'ici tenu au village Tizi El Korn. Le P/APW, de son côté, a relevé l'extraordinaire potentiel de Taourirt en matière de situation stratégique et de disponibilité du foncier, atouts qui plaident objectivement pour sa réhabilitation et son développement. Le wali, se montrant très conciliant avec les citoyens, a annoncé de nombreuses mesures. A commencer par la réhabilitation des infrastructures dégradées (siège de l'APC, poste, école…) puis la relance de la prise en charge des lotissements abandonnés jusque-là. Le premier responsable de la wilaya s'est aussi engagé à « tout faire pour relancer la zone d'activité et à développer son infrastructure ». Reste que la décision d'opter définitivement pour le maintien de l'actuel chef-lieu ou de son transfert, sera prise « avant la fin de l'année », précise le wali. Le temps que la commission chargée de ce dossier termine son travail, a-t-il encore expliqué. A. A., C. H.