La clinique médicochirurgicale infantile (CMCI) de Bou Ismaïl (Tipaza) commence à devenir une structure de référence en matière de techniques de pointe utilisées et de prise en charge de la pathologie de cardiologie congénitale chez les enfants et les bébés. Ceci grâce à la compétence de son encadrement médical et son accompagnement par des compétences étrangères, notamment belges, suisses et anglaises. En dépit des « secousses internes » qui avaient entravé le fonctionnement de cette CMCI de Bou Ismaïl, une évaluation exhaustive de son évolution avait été entreprise. Des propositions ont été émises et des actions initiées à la fois pour la prise en charge des patients et des exigences socioprofessionnelles de l'ensemble des travailleurs.Le projet d'extension de la CMCI de Bou Ismaïl est lancé, bien qu'il traîne encore. Les responsables ont promis le lancement des travaux au courant du 1er trimestre 2009. La CMCI de Bou Ismaïl, en raison de son activité actuelle, sera érigée en structure hospitalo-universitaire. Son haut standing dans le domaine des actes médicaux pratiqués, et surtout de la formation médicale, n'ont pas laissé indifférent le ministre du Travail, Tayeb Louh, qui compte intervenir auprès de son homologue de l'Enseignement supérieur pour la signature d'une convention. Dans cette clinique médicochirurgicale infantile, on pratique le cathétérisme (diagnostic et intervention) et les interventions à cœur ouvert et à cœur fermé. Quant au projet d'extension inhérant à la construction de la CMCI 2, il vient d'être validé par la direction générale de la CNAS. Il s'agit de la réalisation d'un monobloc qui comprend l'hospitalisation et un plateau technique de dernière génération. En ce qui concerne les préoccupations du personnel médical, le DG de la CNAS a indiqué que la formation est l'un des volets qui sera très suivi et contrôlé dans sa prise en charge. La rémunération du personnel dépendra du taux de production et de réussite mentionnés dans le contrat de performance. Les médecins algériens veulent que leurs salaires soient alignés au même niveau que celui des praticiens étrangers qui viennent effectuer des interventions, conformément aux contrats de performances. « L'équation est simple : l'Etat est disposé à revoir sa stratégie pour garder les cadres algériens de haut niveau dans le pays », déclare Tayeb Louh en visite, la semaine dernière, dans cette clinique.Le directeur général de la CNAS se déclare disposé à accompagner la CMCI pour mettre à la disposition de cette infrastructure tous les moyens logistiques, en attachant beaucoup de prix au respect des engagements définis au préalable, qui sont, par ailleurs, évalués régulièrement. Le personnel se plaint de la lenteur dans l'acquisition des matériels pour leur mission dans cette clinique. En matière de chirurgie cardiaque congénitale infantile, 4 cliniques privées sont conventionnées avec la CMCI de Bou Ismaïl. L'une se trouve à Annaba et les 3 autres à Alger. La porte de la CNAS demeure ouverte pour la signature des conventions avec les cliniques du secteur privé, selon le DG de la CNAS. Le taux de mortalité dans cette clinique est passé de 5 à 3%. Du mois de septembre au 3 décembre courant, la CMCI a enregistré avec succès 40 interventions de cathétérisme cardiaque. Le nombre de dossiers en instance aura été incroyablement revu à la baisse. Ayant profité de la visite de Tayeb Louh pour lui demander un équipement vital pour l'échographie cardiaque, le Pr Touati révèle que 251 dossiers sont en instance. Les équipes médicales étrangères prendront en charge 50 enfants malades selon les accords conclus avec la CMCI, tandis que le reste sera pris en charge par l'équipe médicale algérienne.