Vous avez célébré, durant deux années successives, la journée mondiale du diabète sous le thème « Le diabète chez les enfants et les adolescents ». Quel a été l'impact de cette sensibilisation sur la prise en charge dans le monde ? Effectivement, nous avons parlé du diabète de l'enfant et de l'adolescence Novo Nordisk. Ce sont 10 000 enfants qui seront désormais pris en charge. C'est quelque chose d'extraordinaire. D'autres sociétés se sont aussi engagées à prendre en charge des enfants diabétiques dans le monde ; ce sont environ 25 000 qui seront concernés. Le monde a compris aujourd'hui que de nombreux enfants sont touchés par le diabète sous ses deux formes, à savoir le type 1, et le type 2 qui menace aussi les jeunes avec l'obésité. Je pense qu'il y a aujourd'hui une prise de conscience. Est-ce aussi le cas pour les pays en voie de développement ? Ces pays ont d'autres priorités. Nos pays manquent de système adéquat pour diagnostiquer le diabète. Le laboratoire doit pratiquer le test de glycémie pour déterminer le taux de sucre dans le sang ou procéder à des analyses d'urine. Bien souvent, ces examens ne sont pas possibles en Afrique, faute de matériel. Le diabète tue beaucoup d'enfants dans ces pays par manque d'insuline, et c'est un scandale. C'est à nous d'intensifier la sensibilisation envers ces Etats, comme nous l'avons fait pour le VIH sida. Si les médias contribuent largement à véhiculer ce message je crois qu il y aura une prise de conscience. Vous vous êtes engagés avec Novo Nordisk dans ce programme. Qu'attendez-vous de cette action ? Selon moi, chaque Etat doit développer un plan de prise en charge des malades. Ce n'est pas à une société pharmaceutique de le faire. Mais que voulez-vous ? Laisser mourir des enfants ou apporter de l'aide ? Ce qui est important maintenant, c'est la mise en œuvre de ce programme et que les Etats s'impliquent davantage.