Des centaines de familles de la région de Tachouda, plus précisément de la localité de Draâ Eddis, contestent la décision d'expropriation de leurs terres, devant servir à l'implantation d'un barrage. En effet, pour ces familles, installées dans la région depuis des générations, il n'est pas question de quitter leurs demeures et leurs terres « ancestrales ». La décision de leur prochain transfert vers la commune de Guelta Zerga, au lieudit El Guenater, a suscité leur mécontentement, lequel est demeuré sans écho ni impact, sachant que les travaux de construction du barrage sont déjà entrepris, ne leur laissant plus aucun choix. Agriculteurs et éleveurs pour la plupart, ils se retrouvent obligés de changer de mode de vie et de s'adapter au milieu urbain. « Quelques familles ont tenté de s'opposer à leur transfert, sans succès », déclare un vieil habitant de la commune. Le P/APC de la localité souligne, quant à lui : « L'expropriation a été difficile à mettre en oueuvre, mais beaucoup de moyens ont été utilisés et d'autres à envisager pour assurer la stabilité de ces familles ». Ainsi donc, 400 familles doivent quitter leur douar pour aller s'installer à quelque 2 km d'El Eulma, à la cité El Guenater. « Nous avons beaucoup investi dans la terre et l'élevage, nous voulons conserver notre mode de vie, qui nous convient très bien », protestent des éleveurs, appréhendant le changement, et sceptiques quant à l'accueil devant leur être réservé dans un autre territoire.