La mise en exploitation du fameux barrage de Draâ Eddis, après les 36 mois prévus pour l'achèvement du grand transfert Irraguen (Tabellout)-Draâ Eddis, bénéficiera impérativement aux expropriés parmi les fellahs qui se verront attribuer des parcelles similaires prises au terme de l'expropriation, selon ce qu'a laissé entendre le directeur de l'hydraulique. Rappelons, dans ce contexte, que pas moins de 22 ménages sont touchés par cette mesure. L'entreprise chinoise (CWE) a été retenue pour la réalisation de cet ouvrage, d'une capacité de 137 millions de m3. Une fois achevé, celui-ci irriguera un périmètre de 26 000 ha. Autant dire qu'il s'agit là d'une véritable aubaine pour plus de 1 900 personnes habitant aux alentours du barrage, et dont les activités principales sont l'élevage et l'agriculture. Mobilisant une enveloppe globale de 2 milliards de dinars, le barrage de Draâ Eddis promet un véritable élan pour l'économie de la région, laquelle repose, à plus de 95 %, sur l'agriculture et l'élevage. Pour O. Khemissi, maire de Tachouda, ce projet sera d'un très grand apport sur le plan social, notamment pour la masse de jeunes chômeurs, puisqu'il est prévu la création, en amont et en aval, de plusieurs centaines de postes de travail permanents. « Il reste à souligner que toute possibilité de création de postes de travail est pour nous une opportunité à saisir et à exploiter de façon à permettre à notre jeunesse de travailler », devait dire le maire, et d'enchaîner : « Il ne vous échappe pas que de tels projets structurants ont pour autre impact de freiner le phénomène de l'exode rural, et mieux, d'inciter au retour les familles ayant fui la région sous l'effet de la pauvreté, la sécheresse et surtout l'absence d'infrastructures de base ». En attendant, les habitants de Mechta Lemgualiaâ, se trouvant sur l'axe de la digue, à l'entrée et à la sortie des tunnels dans la zone des travaux, eux, connaissent leur sort.