Augmenter l'espérance de la vie scolaire est l'objectif assigné à l'école algérienne où les déperditions sont encore très élevées. Ayant de tout temps été au centre des enjeux politiciens, l'école devra désormais s'atteler à former le citoyen imbu des valeurs nationales et humaines et capable d'affronter les défis imposés par le contexte international. C'est dans le but d'expliquer les différentes missions qui lui sont dévolues qu'une journée d'étude a été organisée par la direction de l'éducation de Médéa en collaboration avec l'Association nationale pour la promotion de l'école intelligente. Selon Chaïb Aïssa Khaled, directeur de l'éducation, une vingtaine de chantiers portant sur la promotion de l'enseignement à travers tous les cycles, des volets pédagogiques et des cursus, des modes d'évaluation et d'orientation, l'efficience de la santé scolaire et l'étude du statut de l'enseignant sont retenus dans le cadre des réflexions menées. Basée sur des méthodes scientifiques, la démarche préconisée trouvera son application à travers les différents niveaux de la décision en rapport avec l'école et situés en amont et en aval de celle-ci. « Les promoteurs de la réflexion qui comptent plusieurs années d'expérience dans le domaine de l'enseignement sont devenus de véritables consultants auprès de plusieurs départements ministériels. » Pour les différents intervenantes, la promotion d'une école intelligente passe aussi par la conception d'une nouvelle architecture de la structure d'enseignement dotée d'une meilleure fonctionnalité car « l'agencement des espaces répond aux besoins de mouvement et d'apprentissage de l'élève ». Intégrant aussi bien les activités pédagogiques que les activités de loisirs, les espaces sont conçus de sorte à mieux susciter l'intérêt de l'élève à son environnement naturel. Cette conception donne plus de « possibilités d'expression à l'enfant grâce aux nombreux éléments intégrés tels que ruisseau, poissons, sable, petites allées plantées de végétations, etc. » Devant développer de nouvelles aptitudes, l'école est « appelée à se détourner des tâches périphériques pour s'occuper de sa mission véritable (éduquer, instruire, former et qualifier) ». Expurgée de tout enseignement aux soubassements idéologiques, c'est à cette condition qu'elle pourra « prétendre à l'âge de raison et ambitionner d'augmenter l'espérance de la vie scolaire ». Il lui est demandé de se consacrer à sa mission véritable, afin de parvenir à faire échec à l'échec scolaire. Ce dernier étant défini pour l'élève comme le fait de ne pouvoir arriver au terme de sa scolarité faute de succès suffisant dans l'acquisition du capital cognitif. Outre une publication à caractère académique intitulée l'Ecole intelligente dont le n°2 est en cours d'élaboration, les animateurs de l'Association nationale de l'école intelligente vont bientôt mettre sur les étals un tabloïd qui traitera de tous les thèmes afférents à la promotion d'une école moderne.