Jupiter pourrait nous éclairer sur la formation de notre système solaire et, pourquoi pas, sur de nouvelles formes de vie. De quoi motiver la Nasa à envoyer une nouvelle sonde, Juno, annoncée pour août 2011. Que cache donc Jupiter ? Un noyau similaire à celui de la Terre D'après des simulations numériques (étude publiée récemment dans Astrophysical Journal Letters), des géophysiciens américains ont développé les données fournies par Galiléo et révélé que Jupiter renfermerait un noyau rocheux, similaire à celui de la Terre mais 14 à 18 fois plus massif, enrobé d'une couche de glace rassemblant l'essentiel de la glace présent dans l'atmosphère de Jupiter et d'une taille bien supérieure à celle que l'on pensait. Comme dans notre planète, au centre de ce cœur doit se trouver une zone métallique composée d'un alliage de nickel et de fer. La mission Juno devrait apporter des éléments nouveaux sur cette question. Un système solaire miniature La plus grosse planète du système solaire (143 000 km de diamètre et une masse 17 fois supérieure à celle de la Terre), et plus globalement son système, est intéressante pour plusieurs raisons : son atmosphère comprend un gigantesque anticyclone baptisé « La Grande Tache Rouge », deux fois plus grand que la Terre, et qui tourne sur lui-même dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Son champ magnétique, le plus intense du système solaire, est plus de dix fois celui de la Terre. Elle est aussi entourée de nombreux satellites : environ soixante, comme Io, remarquable pour son activité volcanique. Une des missions de Juno consistera à percer les secrets de cette épaisse atmosphère, essentiels pour reconstituer la jeunesse de notre système solaire. Europe, un des satellites, abriterait un océan Et donc un environnement peut être favorable à l'apparition de la vie. Certains scientifiques, s'appuyant sur les images fournies par Galileo, avancent qu'Europe, un de ses quatre plus grands satellites (avec Io, Ganymède et Callisto), présente des environnements marins ressemblant aux sources sous-marines terrestres. Un des modèles proposé explique qu'il y aurait un océan d'eau liquide sous quelques dizaines de kilomètres de banquise, la chaleur nécessaire au maintien de l'eau à l'état liquide étant apportée par les fortes marées internes. Or, si Europe a maintenu une activité de marée et une activité hydrothermale sous-glaciaire, une vie bactérienne a pu y apparaître et y est peut-être encore active aujourd'hui.