A cet effet, il lance un véritable S.O.S. en direction des pouvoirs publics, relativement à une décision d'arrêt de son activité de gardiennage au niveau d'un parc de stationnement implanté au marché Bouzered Hocine. Cette décision émane du président du secteur urbain n°2 qui, sollicité par le handicapé à l'effet de lui rendre son parking, lui rétorquera : « Va demander l'aumône à la DAS ».A son cri de détresse, seule l'union des associations des quartiers de la wilaya de Annaba a répondu. Invité à venir constater l'état des lieux, Ismail Dorbani, le président de l'union, accompagné d'une délégation, s'est déplacé au parking en question. Celui-ci dira : « Les locaux de ce marché sont dans un état de délabrement total ; ils se sont transformés en lieux de débauche où les délinquants trouvent refuge, et ce à quelques marches du siège du secteur 2. Les tessons de bouteilles d'alcool et autres canettes de bières jonchent le sol. Au lieu de chasser ce jeune handicapé, il fallait s'occuper de ces locaux abandonnés à leur sort, alors que notre jeunesse est en proie à l'oisiveté et pratique la harga ». Cette activité, exercée légalement depuis 1996 par ce jeune handicapé, n'est plus aujourd'hui en mesure de suffire à ses besoins et à ceux de sa famille, dont sa mère, 86 ans, souffrant également d'un handicap moteur à 100%. « J'ai toute une famille à nourrir ; j'occupe légalement ce lieu depuis plusieurs années, d'ailleurs tous les voisins et les clients peuvent répondre de ma moralité ; je dois acheter quotidiennement 3 à 5 couches pour ma mère à 80 DA l'unité, et étant au chômage je ne peux subvenir à ses besoins », se lamente Abidi Bachir, habitant la cité 11 Décembre, qui avait pourtant déposé un dossier auprès des services concernés afin de renouveler son autorisation de continuer à exercer son activité. Il été tout simplement renvoyé lorsqu'il a tenté de se conformer à la loi régissant le gardiennage dans les parcs de stationnement, dont il est exigé désormais de s'effectuer au niveau des coopératives de jeunes. En parallèle, des truands squattent tous les trottoirs de la ville au nez et à la barbe des autorités locales, y compris des services de sécurité. Il se retrouve aujourd'hui sans revenus depuis que l'espace qu'il exploitait, en offrant ses services aux usagers de la route, a été fermé par le président du secteur 2. Son cri sera-t-il entendu, d'autant plus qu'il a interpellé le premier responsable de la wilaya sur le mauvais traitement dont il a fait l'objet ? « Ce n'est pas avec ce comportement incivique qu'on gagne la sympathie des électeurs, d'autant que nous sommes à la veille des présidentielles », font remarquer les riverains de la rue Bouzred Hocine, qui ont pris en sympathie le jeune handicapé.