Le groupe italien ENI, l'allemand EON Rhurgas, British Gas et le russe Gazprom ont remporté hier chacun un périmètre d'exploration lors de l'ouverture des plis du premier appel à la concurrence organisé par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT). L'ENI a remporté, devant le numéro 2 allemand RWE, le périmètre de Kerzaz, d'une superficie de 16 042 km², situé dans le Sud-Ouest algérien dans le bassin de Gourara. Le géant allemand EON Rhurgas a remporté, devant la compagnie Dominion Energy, le périmètre Rhourde Yakoub d'une superficie de 1091 km2 situé dans le bassin de Berkine. British Gas a remporté devant EON Rhurgas et le consortium GDF-Suez/PTTEP Thaïlande) le périmètre Guern Guessa d'une superficie de 12 166 km2 et situé dans le bassin de Gourara. Gazprom a remporté devant le consortium franco-espagnol Total-Cepsa, le périmètre d'El Assel d'une superficie de 3083 km2 situé dans le bassin de Berkine. Ainsi, ce sont 4 périmètres qui ont été octroyés sur les 16 mis en concurrence et qui ont amené 9 offres. A l'ouverture de la cérémonie, le président de la commission d'ouverture des plis, Djillali Takhrist, a indiqué que des compagnies qui avaient préparé des offres avaient contacté les membres de la commission pour leur dire qu'elles ne pouvaient pas remettre les offres. Cet avis d'appel d'offres qui avait suscité l'intérêt de près de 70 compagnies au mois de juillet dernier avait donné lieu à 307 consultations, selon ALNAFT. Et ce sont 52 compagnies qui ont assisté aux ateliers. Mais il semblerait que la chute des prix du pétrole de près de 100 dollars depuis le mois de juillet et les conditions difficiles d'obtention du crédit avec la crise internationale actuelle ont eu un impact sur les décisions des compagnies. P armi les 16 périmètres mis en concurrence, figurait le projet gazier de l'Ahnet. Ce dernier a été retiré par Sonatrach vu que les propositions d'échanges d'intérêts faites par les compagnies intéressées, au nombre de 7, ne convenaient pas aux attentes de la Sonatrach. Concernant ce retrait, le Pdg de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a indiqué : « Nous ne pouvons pas offrir pour offrir. » Selon le président d'ALNAFT, Sid Ali Betata, la conjoncture actuelle explique le fait qu'il y avait 9 offres. Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a quant à lui estimé que lorsque l'avis d'appel d'offres a été lancé, la conjoncture était différente. Une évaluation de ce premier appel à la concurrence sera faite, a-t-il ajouté. A propos de cette offre faite aux compagnies internationales, le ministre a indiqué que « l'Algérie, par le biais de la société nationale Sonatrach, avec le concours de ses partenaires, tient à apporter sa contribution à l'effort que déploie la communauté internationale en matière de recherche afin de faire face aux besoins mondiaux sans cesse croissants en énergie. Ce besoin exige de nous, non seulement le renouvellement des réserves mondiales, mais aussi leur accroissement ».