La cour criminelle a statué, hier, sur une affaire d'homicide volontaire dont la genèse remonte au mois d'août 2003 et a eu pour théâtre la commune de Boufatis. L'accusé, B.A.Chérif, 21 ans, avait, le soir du drame, éclusé une importante quantité de bière et avait longuement déambulé dans les rues de ladite commune avant de rencontrer, à proximité du stade, sa victime, B. Bachir, 30 ans, qui s'apprêtait à rentrer chez lui. L'inculpé l'aurait apostrophé avant de le bousculer sans raison apparente. A un moment donné, il a tiré un couteau et l'a poignardé au niveau de l'abdomen. La victime qui a été évacuée dans un état critique par un particulier vers le service des UMC, a succombé à sa blessure cinq jours plus tard. Hier, à la barre, l'accusé a réfuté en bloc avoir eu l'intention de tuer. « Il a tenté d'attenter à ma pudeur. Je n'ai fait que me défendre », a-t-il déclaré. Le représentant du ministère public a souligné la gravité des faits en faisant remarquer que l'accusé avait eu, contrairement à ses déclarations, l'intention de donner la mort. Il a conclu son réquisitoire en requérant une peine de 12 années de réclusion criminelle. L'avocat de la défense a axé sa plaidoirie sur la situation de légitime défense de son mandant avant de demander la requalification du chef d'accusation d'homicide volontaire en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Au terme des délibérations, la cour a condamné B.A.Chérif à une peine de 15 années de réclusion criminelle.