Le coup d'envoi de la nouvelle station de dessalement de l'eau de mer à Ténès sera finalement donné en janvier prochain, nous a appris, samedi, le directeur de l'Energie et des Mines. Voilà qui met fin à un long suspense dans la mesure où le projet a connu un retard de six mois sur les délais annoncés. « Le dossier a été finalisé et toutes les dispositions ont été prises pour faciliter l'installation et le lancement du chantier », souligne encore le même responsable. Il nous apprendra, à cet effet, que l'entreprise espagnole ayant décroché le marché sera sur le site dans les jours à venir pour entamer les travaux. La nouvelle station de dessalement devrait voir le jour sur le terrain situé non loin de la plage de Mainis, à proximité de la ZET du même nom, qui est restée à l'état naturel. Il s'agit d'un espace qui abrite déjà une autre station de dessalement de 5000 m3/jour, qui avait été réalisée et mise en exploitation par le ministère des Ressources en eau, il y a deux ans. Forages D'une capacité de 200 000 m3/jour, la nouvelle infrastructure sera réalisée dans un délai de 24 mois, si l'on se réfère aux clauses du contrat. Outre les villes côtières, elle approvisionnera également les régions de l'intérieur de la wilaya en utilisant le réseau du couloir des transferts dans le sens inverse. Ces dernières sont alimentées pour le moment à partir de forages et de l'unique barrage de Sidi Yacoub réservé à cet usage et dont le niveau ne cesse de diminuer à cause de la sécheresse persistante sur les bassins versants. A la date d'hier, il ne contiendrait que 25 millions de mètres cubes, soit moins de 10% de sa capacité globale de stockage. La situation est encore plus grave pour le second ouvrage qui n'emmagasine qu'un demi million de mètres cubes, ce qui a obligé les gestionnaires du secteur à suspendre carrément son utilisation pour l'irrigation de la plaine du Cheliff. Les dernières chutes de pluie n'ont eu apparemment aucune incidence sur leur niveau.