Annoncé pour juillet dernier, le démarrage des travaux de la nouvelle station de dessalement de Ténès n'a finalement pas eu lieu et risque de prendre encore beaucoup de temps si l'on se réfère à l'état (désertique) du site qui doit abriter ce grand ouvrage. Interrogé sur ce retard, le directeur de l'Energie et des Mines se veut rassurant, indiquant que le projet va démarrer prochainement. Quand ? Il n'a donné aucune date précise, se contentant de souligner que les préparatifs sont en cours pour faciliter l'implantation et le lancement dudit chantier. D'après lui, le projet est au stade des procédures d'aménagement du terrain d'assiette, de son alimentation en énergie électrique, des analyses du sol et de la délivrance du permis de construire. Le groupe espagnol « Befesa Agua », qui a décroché le marché de réalisation, le 3 avril dernier, n'a toujours pas installé sa base de vie. L'écueil du terrain avait été pourtant levé par les autorités locales, dont le choix s'est porté sur la zone d'expansion touristique (vierge) de « Mainis », à 5 km à l'ouest de Ténès, nous a appris le directeur de l'Energie et des Mines. Il s'agit d'un espace en partie cédé pour des équipements hydrauliques relevant autant du ministère des Ressources en eau que de celui de l'Energie et des Mines. La nouvelle infrastructure sera implantée à côté de l'autre station de dessalement de petite taille (5 000 m3 /jour) qui est à l'actif du département de Abdelmalek Sellal. D'une capacité de 200 000 m3, la nouvelle infrastructure doit être réalisée dans un délai n'excédant pas 24 mois, selon les délais contractuels. Outre le littoral, la station de dessalement desservira toutes les régions de la wilaya qui souffrent, indique-t-on, de la pénurie ou de l'insuffisance du précieux liquide. Actuellement, celles-ci sont approvisionnées à partir de forages et de l'unique barrage de « Sidi Yacoub » dont les réserves diminuent de plus en plus à cause de la sécheresse persistante. Au niveau de ce dernier ouvrage, par exemple, les quantités emmagasinées ne s'élèvent qu'à 25 millions de mètres cubes, sur une capacité globale de stockage de 280 millions de m3. Cette situation a amené les gestionnaires de cette substance vitale à puiser de nouveau de la plaine du Cheliff à l'aide de nouveaux forages pour le renforcement de l'AEP du chef-lieu de wilaya et d'autres communes.