Les deux meurtriers d'un jeune homme âgé de vingt et un au moment des faits ont comparu, hier, devant le tribunal criminel d'Oran qui les a condamnés à douze ans de prison ferme en dépit de leur rejet en bloc de tous les griefs portés sur l'acte d'accusation dressé par la chambre d'accusation. Celle-ci avait mentionné dans son arrêt de renvoi que les deux accusés, en l'occurrence K. Kadda (20 ans) et M. AEK, avaient été arrêtés le 28 janvier de cette année le jour même de l'admission de la victime aux urgences médicochirurgicales où elle a succombé quelques heures après son arrivée devant les médecins urgentistes, mais non sans prononcer les noms de ses bourreaux. L'un de ses derniers fut admis lui aussi aux mêmes UMC pour des blessures suite à l'altercation qu'il a eue avec la victime. Devant les éléments de la gendarmerie nationale de Hassi Bounif, lieu où avait été poignardée la victime, les mis en cause avaient avoué partiellement leur forfait alors que devant le juge d'instruction, ils n'avaient pas hésité une seconde à nier tous les faits consignés dans les documents à charge. Selon ce qui s'est déroulé hier au prétoire, le mobile du crime est une agression que la victime aurait subie alors qu'il était en compagnie d'une fille que les assaillants voulaient lui soutirer. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a réclamé la prison à vie contre les mis en cause, alors que la défense a plaidé non coupable pour absence de preuves tangibles.